« François Hollande a trouvé l’équilibre entre la dette himalayenne et l’espérance »

Jan 28, 2012 | 3e circonscription, Actualités, Dans les médias | 0 commentaires

A l’occasion de l’ouverture des « Etats généraux du renouveau » organisés ce week-end à la MC2: de Grenoble, j’ai accordé une interview à Libération sur cet événement, ainsi que sur le programme de François Hollande. Je vous invite à en prendre connaissance ci-dessous ou à la consulter en ligne sur le site de Libération en cliquant ici :

Pourquoi accueillir le forum Libération à Grenoble ?

C’est beaucoup de plaisir. 23.500 personnes inscrites en début de forum, c’est déjà un très grand succès. En plus c’est une belle histoire. Grenoble est une terre d’accueil des hommes, des idées. Avoir pendant trois jours cette qualité d’échanges, de confrontations de projets, de propositions est quelque chose pour moi d’essentiel. Grenoble peut se montrer ouverte à ce genre d’initiative, je crois que c’est mieux que les discours porteurs de discrimination.

Est-on, avec ce genre d’événement, dans la décentralisation du débat d’idée ?

Oui. C’est une façon de dire que la République est la chose publique, mais que la chose publique ce n’est pas que l’État. C’est aussi les collectivités territoriales, de plus en plus, je l’espère, l’Europe, et puis tout ceux qui peuvent intervenir au nom de nos concitoyens. La démocratie comme la République s’incarne aussi dans la Cité. J’ai l’habitude de dire qu’il n’y a pas de Cité sans citoyens, pas de république sans républicains donc sans acteurs du vivre et de l’agir ensemble.

Où, mieux, que dans les collectivités et notamment dans les villes, les grandes agglomération, on retrouve cette qualité à la fois de proximité, d’écoute des préoccupations de nos concitoyens sur ce que représente pour eux la vie quotidienne.

Et puis les innovations scientifiques mais aussi sociales et sociétales qui sont à l’exercice dans nos collectivités aboutissent à des préconisations qui peuvent elles aussi, contribuer au débat démocratique et peut-être à des propositions sur le plan national ou international.

François Hollande vient de dévoiler son programme. Vous étiez un soutien de Martine Aubry pendant les primaires, est-ce que le programme présenté par le candidat socialiste vous convient ?

François Hollande a su écouter. Plus que ça : entendre. Son discours du Bourget était mobilisateur. C’est un élément extrêmement important, porteur de cohésion sociale avec des propositions marquées au coin du réalisme. L’équilibre a été trouvé entre ce nécessaire réalisme qui tient compte du déficit abyssal, de la dette himalayenne que nous avons dans notre pays, mais qui tient compte aussi d’une espérance qui passe par la réduction des inégalités sociales. Plus de justice sociale, de justice fiscale, de justice territoriale : tout ça c’est dans son programme, je ne peux que m’en réjouir.