Mes années au service des Grenoblois (11) : “Quand on est Maire, il faut aimer les gens” (Mitterrand)

Déc 27, 2013 | 1995-2014, 3e circonscription, Actualités | 0 commentaires

Dans trois mois aura lieu le renouvellement des conseils municipaux. Un moment important où la population portera une appréciation sur l’action de la municipalité sortante et sur le projet proposé pour le mandat à venir. Maire de Grenoble depuis 18 ans, il me parait utile et démocratique de revenir sur ce parcours municipal qui s’interrompra pour moi en mars prochain, ayant décidé de passer le relais à une équipe renouvelée, conduite par mon 1er adjoint Jérôme Safar. Je reviens donc, par une série de tableaux que je souhaite vivants et personnels, sur une activité qui marquera sans nul doute un moment exceptionnel de ma vie.

Brocante de la Villeneuve (2005)

François Mitterrand qui s’adressait aux maires  en 1994 leur avait dit : “Quand on est maire, il faut aimer les gens”. En politique, il faut effectivement aimer les gens, et pour être aimé il faut être aimable et proche d’eux. On est maire pour servir au quotidien, avec pour objectif le bien-être des habitants.

Au fil des années de mes mandats, j’ai toujours apporté une grande attention à la proximité et aux rapports directs avec les Grenoblois.

Dès 1995, j’avais initié des rencontres de quartiers avec l’ensemble des acteurs concernés. Entouré de mes collègues élus et des services de la Ville, nous allions systématiquement à la rencontre des acteurs de terrain. Mais j’ai ressenti rapidement la nécessité d’établir un rapport plus direct, sans intermédiaire, avec la population.

C’est à ce titre qu’en plus des centaines et des centaines de réunions, permanences ou rendez-vous pendant lesquels j’ai reçu finalement des milliers de personnes dans mon bureau, j’ai tenu à privilégier les rencontres de terrain. Ainsi le concept de proximobiles (proximité et mobilité) m’a permis de rencontrer les habitants au plus près de chez eux, au pied de leurs immeubles, chaque semaine, les invitant à échanger avec moi sur leurs attentes et préoccupations. Ces moments, généralement conviviaux, avaient le plus souvent lieu en plein air, sur les places et jardins de Grenoble. Autant de moments volés sur mon emploi du temps chargé et que j’ai toujours affectionnés.

De tous ces visages croisés au fil des années, je retiendrai les demandes d’aide et les sollicitations, naturellement, mais également l’expression d’une véritable bienveillance à mon égard et à l’égard de notre action collective au service de cette Ville. Accompagner les initiatives locales, qu’elles proviennent d’une association, ou de particuliers, mettre en relation des porteurs de projet et des institutions, tel est aussi, pour moi, le rôle d’un maire.

Et puis, le maire apparaît souvent comme le dernier recours pour celles et ceux qui n’obtiennent pas les réponses à leurs problèmes, qu’il s’agisse d’une recherche d’emploi, ou de logement, ou d’un conflit avec une administration ou d’une volonté d’accéder à des dispositifs d’aide sociale…

J’ai toujours fais mon possible pour aider et orienter les personnes démunies qui se présentent à moi ou à mes collaborateurs. Ainsi, une importante partie de mon action est constituée d’interventions répondant à des sollicitations de divers ordres et qui ont généré des dizaines de milliers de courriers, de mails ou de coups de téléphone.

Au cours de toutes ces années, j’ai tenu également à renforcer la politique de proximité concernant l’espace public et le cadre de vie.

D’un grand programme de travaux de proximité élaborés chaque année, à un renforcement de la politique de propreté urbaine (plus d’agents et d’investissements en vue de l’acquisition de véhicules), à une organisation déconcentrée des services de la Ville qui assurent la surveillance et l’entretien de l’espace public autour des antennes de mairie, nous avons cherché à rendre lisible et efficace le traitement des demandes visant à signaler des dysfonctionnements de la vie quotidienne.

Aujourd’hui, nous franchissons des étapes supplémentaires par la territorialisation de nos politiques publiques et par le renforcement des mécanismes de participation des habitants concernant leur cadre de vie (Fil de la Ville, diagnostics partagés, budgets participatifs…). Bref, nous ne cessons d’innover dans ce domaine de la démocratie participative (récemment évaluée) et susceptible de vivifier la démocratie représentative en cours de mandat.

Ces principes s’appliquent également aux millions d’euros investis en faveur de l’entretien des équipements publics de proximité. La ville de Grenoble est maillée par un important nombre de ces équipements scolaires, sociaux, sportifs et culturels, qui avec les espaces publics et les commerces, participent à une urbanisation harmonieuse de notre Ville.

Quelle meilleure réponse les responsables politiques peuvent-ils apporter à la crise de confiance qui s’est installée entre les Français et la classe politique ? C’est par une action déterminée et désintéressée au service de l’intérêt général que l’on peut lutter contre le discrédit. Il convient d’expliquer nos politiques au plus près des gens et de leurs préoccupations.

Je souhaite désormais transmettre ce message de l’importance de la proximité et de l’attention à apporter à la qualité du cadre de vie et à aux préoccupations quotidiennes des Grenoblois à mes successeurs.

Ce lien sensible, presque charnel, constitue un élément de préservation de la confiance entre les politiques et les citoyens.

Il est source aussi de joies inattendues dont souvent sont capables les personnes issues de milieux simples et populaires.

 

Brocante

Lors d’une visite de terrain à la rencontre des Grenoblois

Visite de la ZFU (2012)

Rentrée scolaire 2012

Quartiers en couleurs (2013)

Visite de la Résidence du Lac

Fête du Printemps

100 ans de Mme Duchene (2005)