Mon interview au Dauphiné Libéré sur le Lyon-Turin

Déc 24, 2012 | 3e circonscription, Actualités, Dans les médias | 0 commentaires

Michel Destot, pourquoi avez-vous été désigné comme rapporteur du projet de loi sur le Lyon-Turin ?

« Pour deux bonnes raisons ! La première est que le projet de loi autorisant l’approbation de l’accord entre la France et l’Italie est porté par la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée, dont je fais partie. La seconde est qu’en tant que maire de Grenoble, je me trouve un peu au milieu du trajet ! Et je rajouterai que j’ai toujours été très investi dans ce dossier qui impactera positivement notre région. »

Enfin, quand il sera réalisé… Car on en est où franchement ?
« Je peux juste dire qu’on n’est pas encore au bout de nos peines. Le premier accord date de 1996, on est en 2012, bientôt 2013. Mais le projet avance par étapes puisque, comme vous le savez, il vient d’être signé pour la partie internationale par les deux pays concernés.»

Et il va bientôt être ratifié par les deux parlements… C’est là que vous allez intervenir?

« À la fin du premier semestre 2013, le projet de loi passera devant l’Assemblée nationale où je le défendrai. Cela devrait se faire au même moment en Italie, même si le contexte est plus compliqué là-bas puisqu’ils seront en pleines élections législatives. Mais en France, au cours des débats parlementaires, je rappellerai l’importance de cette infrastructure stratégique non seulement pour le développement durable et l’avenir industriel de notre région, mais aussi plus largement pour la croissance et l’emploi de nos territoires en facilitant le franchissement des Alpes et en permettant l’accroissement des échanges économiques transfrontaliers.»

Vous parlez de développement durable, mais les écologistes italiens et français ont commencé à monter au créneau contre ce projet.
« La réalisation du Lyon-Turin revêt des enjeux forts en matière environnementale puisqu’elle doit permettre de diminuer la pollution atmosphérique par le basculement de la route vers le rail du trafic de marchandises traversant les Alpes entre la France et l’Italie. Oui, je suis conscient qu’il y a des oppositions au projet, mais je vais m’employer à rencontrer tous les groupes politiques pour leur expliquer que l’enjeu du Lyon-Turin est aussi écologique, et pas seulement économique. »

Vous évoquez aussi la diminution des temps de trajets ?
« La ligne permettra d’améliorer les liaisons ferroviaires entre les grandes agglomérations alpines des deux pays, elle mettra Paris à 4 heures de Milan, contre 7 heures actuellement. Mais aussi indirectement elle diminuera les temps de trajet entre Grenoble et Paris, car on gagnera plus d’une demi-heure.»

Pouvez-vous donner une date pour la réalisation complète du projet ?
« À chaque fois qu’on a donné une date, elle a finalement été repoussée. De toute manière, c’est assez difficile de donner une date pour un projet d’une telle envergure. Mais je pense que la partie française pourrait être réalisée dans 7 ou 8 ans, mais qu’il faudra attendre 10 ou 15 ans pour l’ensemble du projet. Compte tenu des coûts, je vois mal comment on pourrait aller plus vite. »