Prix du CRIF : un honneur partagé

Avr 12, 2011 | 3e circonscription, Actualités | 0 commentaires

La semaine dernière s’est tenu à Grenoble, en présence du Ministre de l’Education nationale Luc Chatel, le dîner annuel du CRIF qui réunit année après année les forces vives de notre ville pour un bel échange républicain apprécié par tous. A cette occasion, j’ai eu l’honneur et la joie de me voir remis le Prix du CRIF Grenoble-Isère des mains de la Présidente Edwige Elkaïm.

Comme je l’ai alors indiqué, je veux y voir la reconnaissance de la communauté juive pour un travail de mémoire qui a été entrepris grâce à de nombreux concours. La remise de ce prix associe à juste titre l’historien Tal BRUTTMANN, récipiendaire il y a quelques mois du prix national du Bnai Brith, Tal BRUTTMANN sans lequel nous n’aurions pas pu mener à bien les travaux de la commission municipale d’enquête sur la spoliation des biens des juifs. Ce prix associe également, et c’est justice, le conservateur honoraire du musée de la résistance et de la déportation Jean-Claude DUCLOS. 

Bien d’autres personnes mériteraient d’être citées : Michel BENICHOU et Georges LACHCAR, qui ont présidé tour à tour la commission municipale ; et avec eux tous les élus de la Ville de Grenoble au cours de trois mandats, des élus qui ont toujours unanimement soutenu les travaux de notre commission, nos liens avec le mémorial de la Shoah, l’organisation des visites de lycéens à Auschwitz, les nombreuses cérémonies commémoratives à Grenoble, à Kaunas, à Jérusalem et ailleurs.

Le combat pour la mémoire de la Shoah a transcendé nos différences partisanes et il serait injuste d’exclure ce soir qui que ce soit de l’hommage que le CRIF a bien voulu rendre à notre collectivité tout entière en me remettant ce prix ; aussi, je veux dire à mes collègues actuels et passés que ce prix est également le leur.

Il n’est pas besoin de rappeler la contribution de Grenoble au sauvetage de près de 30000 persécutés qui trouvèrent ici refuge. Ce passé nous oblige. Grenoble sera toujours une ville attachée au devoir de mémoire, que je préfère pour ma part appeler le devoir d’histoire, c’est-à-dire le devoir de transmettre aux jeunes générations les valeurs des Justes parmi les nations.