Les ministres en charge des transports des 27 Etats membres de l’Union européenne sont réunis en ce début de semaine à La Rochelle pour débattre de l’action de l’Europe en matière de mobilité urbaine.
En ma qualité de président du GART (Groupement des autorités responsables de transport), j’ai ouvert hier la première table ronde de ces rencontres intitulée "Pour une politique de transports urbains et routiers durables".
L’occasion de présenter un état des lieux, mais aussi d’exprimer mes attentes à l’égard de l’Union européenne.
Les problématiques liées aux transports urbains et périurbains concernent très directement le quotidien de nos concitoyens. Et même si ces transports relèvent de la compétence des collectivités territoriales, l’Union européenne se doit d’y jouer un rôle de premier plan.
Au regard notamment des conséquences sur le pouvoir d’achat des Européens de l’augmentation du prix du pétrole, une action en ce domaine participerait d’ailleurs sans nul doute de la réconciliation de l’Union avec ses citoyens.
Par ailleurs, si nous voulons un changement profond des comportements nous permettant d’atteindre les objectifs fixés en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, il nous faut massivement investir alors même que, généralement, en Europe, les recettes tarifaires couvrent moins de 50 % du seul coût d’exploitation des réseaux (l’investissement restant à la charge de la collectivité). Je souhaite donc que l’Union européenne se dote d’un programme d’aide au développement des transports collectifs, dans le cadre de l’utilisation du Fonds de Cohésion et du Fonds régional, et aussi grâce à des prêts à long terme (25 à 40 ans), à différé d’amortissement, et à taux d’intérêt réduit, de la banque européenne d’investissement (BEI) dont le label joue également un rôle de catalyseur.
Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat chargé des Transports, représentait le gouvernement français lors de ce Conseil européen informel des ministres des Transports.