Jean-Pierre Courtiau, rédacteur en chef d’Objectif Grand Paris, magazine s’adressant aux acteurs politiques, économiques, administratifs et aux collectivités territoriales, est revenu dans son édition du mois de mars sur le discours que j’ai prononcé à l’occasion de la cérémonie des vœux de l’AMGVF. Extraits.
« La France est urbaine, c’est une réalité mondiale, un phénomène irréversible. Dans le monde, plus de 3 milliards d’individus habitent en ville, 6o % de la population française vit dans les grands pôles urbains… C’est le lieu où bat le cœur de la démocratie, l’ensemble où se nouent les solidarités, l’espace où se développe l’économie… La ville constitue un foyer de développement, la ville « est une force agissante et non un cadre », dit justement Pierre Veltz dans son dernier ouvrage. Des lors, son développement et sa maîtrise, sont l’affaire de tous les Français » (…).
« La proposition de création de métropoles va dans le bon sens comme celle des conférences de l’action territoriale ayant pour mission d’élaborer des pactes de gouvernance territoriale. Il s’agit d’une évolution majeure qui reconnaît enfin que l’organisation d’une collectivité ne peut se dupliquer. » (…)
« Sur les territoires métropolitains, les compétences de la région doivent être exercées en lien avec les métropoles (…) notamment en matière d’enseignement supérieur et de recherche, et de développement économique. Il en va de même pour les fonds structurels dont l’autorité de gestion est transférée aux régions ».(…)
« La bataille pour l’emploi et le développement économique doit guider nos pas dans le prochain acte de décentralisation. Proposé par le Président de la République, souhaité par les élus locaux, cet acte III (…) doit rechercher l’efficacité, loin de la vision d’une France centralisée, enfermée dans la rigidité de ses textes. »(…)
« Nous devons inscrire dans la loi la création d’une dizaine de métropoles de plus de 400 000 habitants (…) tout en précisant que l’accès au statut de métropole ne peut découler d’un seul critère démographique. »(…)
« Nous militerons pour développer l’autonomie fiscale des collectivités du bloc local, notamment en ce qui concerne le renforcement du lien fiscal entre les entreprises et les territoires ».(…)
« Enfin, nous nous attellerons à développer une nouvelle approche de la péréquation, afin de tenir compte de la solidarité de proximité. Rappelons que 78 villes dites «DSU cibles» ne bénéficient pas du fonds de péréquation. » (…)
« Les prochaines années seront marquées par la contribution des collectivités locales à l’assainissement des comptes publics (…) »