J’ai participé ce dimanche matin à la cérémonie de commémoration de la libération des camps devant le Monument de la Déportation au Parc Paul Mistral. Il y a 70 ans le monde entier découvrait avec effroi les noms des camps de concentration et d’extermination où périrent des millions d’êtres humains. Il y a 70 ans le monde entier prenait conscience avec horreur de la barbarie nazie.
Quelques mois après la célébration des 70 ans de la libération de Grenoble, dans un climat de tension palpable dans notre pays et dans le monde, cette émouvante cérémonie, qui s’est tenue en présence de plusieurs survivants des camps, nous a rappelé une nouvelle fois avec force l’exigence de la mémoire, du souvenir, et de la constante vigilance face à la tentation de l’oubli, de la réécriture de l’Histoire, et face à l’entreprise de haine et de mise à mal du vivre-ensemble menée par certains.
J’ai visité ensuite l’exposition L’art dans les camps et l’exposition philatélique à l’occasion du premier jour d’émission de timbre commémorant la Libération des camps, dans le hall d’honneur de l’Hôtel de Ville de Grenoble.
Cet après-midi, j’ai participé à la cérémonie commémorant Yom HaShoah au Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère, journée dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah, et en particulier des plus jeunes déportés et exterminés de l’Isère. Un moment d’intense émotion.
Les 6 millions de victimes de la Shoah ne nous demandent pas seulement de les pleurer : elles exigent aussi que nous sachions nous souvenir d’où est venu le génocide et que nous ayons la pleine conscience de ce qu’il nous revient d’entreprendre pour combattre toutes les formes de racisme, de xénophobie et d’antisémitisme.
