J’ai participé ce matin à la cérémonie de commémoration du centenaire du génocide arménien, devant le Katchkar – que j’ai inauguré en 1999, alors Maire de Grenoble – situé Parc Paul Mistral.
En présence du Préfet de l’Isère, du Directeur départemental de la Sécurité publique, de représentants politiques et associatifs et de nombreux Grenobloises et Grenoblois, d’origine arménienne ou non, la célébration de ce terrible anniversaire était particulièrement émouvante.
En tant que Maire de Grenoble comme en tant que député, j’ai œuvré continuellement en faveur de la reconnaissance du génocide arménien et du rapprochement entre nos deux pays.
Beaucoup de membres de la communauté arménienne savent le soutien constant et la proximité que je leur ai toujours témoignés, notamment lors mes passages réguliers à la Maison de la Culture arménienne de Grenoble et du Dauphiné.
Pour renforcer les liens entre la France et l’Arménie, je me suis rendu à deux reprises en Arménie, une fois à Erevan, et une fois à Sevan, ville jumelée avec Grenoble. Des souvenirs toujours très présents.
En 2001, j’ai voté à l’Assemblée nationale la loi française relative à la reconnaissance du génocide arménien. Un moment fort de mes mandats de dép
uté.
Il y a 100 ans exactement la Grande Guerre servait de prétexte à l’Empire Ottoman pour éliminer d’Anatolie les Arméniens, peuple de confession chrétienne orthodoxe, sans gouvernement et sans organisation réelle. Entre le printemps 1915 et le printemps 1916 s’engagent la déportation et le massacre planifié de plus de 1,2 millions d’Arméniens.
La volonté d’anéantir un peuple entier se nomme un génocide dans le droit international. La communauté arménienne de France a une exigence de vérité. C’est l’exigence de tous ceux qui portent l’espérance de la réconciliation durable entre Erevan et Ankara. Le centenaire du génocide arménien est l’occasion pour l’ONU de reconnaître le génocide et pour la Turquie de faire le geste de reconnaissance attendu du monde entier !
