« Débuté par le vote de la calamiteuse loi en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat (loi TEPA), le quinquennat de Nicolas Sarkozy s’achève dans la rigueur et l’austérité afin de limiter un déficit budgétaire, dont la Cour des Comptes indique qu’il a été causé aux deux tiers par les politiques menées par les gouvernements successifs de François Fillon.
Alors que le gouvernement indique rechercher 11 milliards d’euros pour boucler les deux prochains budgets, il n’est pas inutile de rappeler que le coût annuel du paquet fiscal et de la défiscalisation des heures supplémentaires était, dès 2007, estimé à près de 20 milliards d’euros. Il est clair aujourd’hui que l’impact de ces mesures sur les finances publiques a été néfaste, effet encore accentué par la crise économique. Les annonces de François Fillon sonnent le glas de cette politique désastreuse.
Tout cela était annoncé et connu. Mais il aura fallu attendre quatre années avant que le gouvernement tente de faire marche arrière sur ces mesures injustes et inefficaces. Mais aujourd’hui face à la crise économique qui continue de frapper nos concitoyens, le gouvernement est dans l’impossibilité de mener la politique de relance de l’offre et de soutien au pouvoir d’achat et à la consommation qui serait pourtant nécessaire.
Un profond changement des politiques économiques, budgétaires et fiscales doit donc être mis en œuvre sans tarder, dans le cadre d’une réelle concertation avec les partenaires sociaux. Et, à ce propos, je tiens à redire mon opposition à la manière d’agir du Gouvernement qui ne rencontrera les représentants syndicaux et patronaux que demain, c’est-à-dire après les décisions.
Enfin, comme l’a rappelé Martine Aubry, la lutte contre les déficits ne sert à rien si elle ne s’accompagne pas d’efforts conséquents en terme d’emploi et d’investissement permettant de relancer durablement la croissance. Il est évident aujourd’hui que la majorité n’y est pas prête. Les socialistes le feront dès 2012 ! »