Dans cinq mois aura lieu le renouvellement des conseils municipaux. Un moment important où la population portera une appréciation sur l’action de la municipalité sortante et sur le projet proposé pour le mandat à venir. Maire de Grenoble depuis 18 ans, il me parait utile et démocratique de revenir sur ce parcours municipal qui s’interrompra pour moi en mars prochain, ayant décidé de passer le relais à une équipe renouvelée, conduite par mon 1er adjoint Jérôme Safar. Je reviens donc, par une série de tableaux que je souhaite vivants et personnels, sur une activité qui marquera sans nul doute un moment exceptionnel de ma vie.
Rencontre avec l’ambassadeur de Palestine (2004)
- Rendez-vous avec l’ambassadeur des Etats-Unis (2008)
Combien de fois ai-je évoqué au cours de ces 18 années passées la dimension internationale et multiculturelle de Grenoble ?
Signature de coopération décentralisée avec Oujda au Maroc (2012)
Faisant écho peut-être à mon parcours de vie.
Comment, en effet, ne pas être marqué par l’identité de ma belle-famille, issue de la diaspora lituanienne, fuyant les pogroms ou ayant échappé aux déportations nazies ou staliniennes ?
C’est la « chance » de pouvoir entretenir des relations privilégiées, souvent très étroites, avec des cousins anglais, américains, sud-africains et bien sûr français.
Jumelage avec la ville de Sfax
Comment ne pas être attiré par le monde entier, ayant bénéficié avec mes années de recherche au CEA puis avec le partenariat économique international de Corys de l’universalité de la communauté scientifique et technologique? Des USA à la Chine dès les années 80, de l’Union soviétique à l’Europe toute entière, de l’Algérie à la Libye, du Japon au Canada, que de pays parcourus, que de collègues rencontrés devenus amis pour la vie !
Et puis bon sang ne saurait mentir, mes propres enfants ont fait du monde entier leur horizon de vie, au point d’avoir aujourd’hui deux petits enfants binationaux (franco-brésilien et franco-américain).
Est-ce, dès lors, étonnant que cette ouverture au monde, à ses cultures, je l’ai voulue naturellement pour ma ville ?
Ainsi de la politique éducative, avec l’enseignement des langues étrangères dès le primaire, avec la réalisation de la cité scolaire internationale (version moderne
Arménie (2004)
des lycées de Saint- Germain-en-Laye près de Paris ou de Ferney-Voltaire près de
Genève). La possibilité d’intégrer des sections américaine, anglaise, allemande, italienne, espagnole, brésilienne, arabe ou chinoise, est devenue une source formidable d’attractivité.
Ainsi de la politique artistique enrichie des cultures du monde entier.
Ainsi de la politique sportive ouverte à toutes les disciplines pratiquées aux 4 coins du monde.
Cette dimension internationale de Grenoble s’est développée avec plus de 20 villes de par le monde, situées sur tous les continents, en dehors de l’Océanie. Occasion privilégiée de multiplier des échanges entre habitants, associations, quartiers, artistes, personnel hospitalier, services et élus.
La transformation de l’ancien Hôtel de Ville en Maison de l’International, avec un espace européen et le premier American corner d’Europe, a permis de rendre plus visible encore notre ancrage international.Mais la dimension internationale de notre ville est fondamentalement portée par la population grenobloise elle-même, issue pour l’essentiel d’immigrés « français » ou étrangers. Étudiants, chercheurs, salariés de très nombreuses entreprises, chômeurs ayant l’espoir d’intégrer une ville plus créatrice d’emplois qu’ailleurs, ont donné à Grenoble ce visage multiculturel très caractéristique.
Comment le regretter dans une société où tout devient mondialisé, qu’il s’agisse de l’économie, de la solidarité Nord-Sud ou du changement climatique ? Ne sommes-nous pas ainsi mieux armés pour relever les défis actuels et s’inscrire dans la perspective d’une métropole humaine et attractive, capable de compter dans notre XXIème siècle?
Lituanie (2002)
Constantine (2008)
Visite au Mur des Lamentations
Ouagadougou (2004)
