Des confinements même heureux ne peuvent faire oublier l’essentiel.
Personne ne peut souhaiter vivre très longtemps en confinement. Rien ne peut remplacer les rencontres familiales et amicales, la présence sur les lieux de travail ou de loisirs, dans les cafés ou restaurants, la découverte de nouveaux visages et de nouveaux horizons.
Cette situation singulière ne se vit pas de la même façon pour tous.
L’absence de liens sociaux est beaucoup plus pénalisante pour les enfants ne pouvant plus bénéficier de la présence d’enseignants scolaires, au-delà même
du fait de disposer ou non d’ordinateur, de tablette ou de smartphone.
L’exiguïté des logements pour les familles nombreuses, l’absence de livres et d’envie d’écrire soulignent plus encore que les inégalités sociales sont aussi et d’abord des inégalités culturelles.
Plus encore, tout le monde n’a pas la chance de pouvoir exercer son métier en télétravail. Certains sont obligés de s’exposer au risque de la contamination dans les déplacements et sur les lieux de travail. D’autres, au chômage, redoutent que l’avenir soit encore plus difficile pour eux.
L’après-crise, comme on dit pudiquement, posera certes la question de la nature de la mondialisation et de l’Europe que l’on souhaite.
Mais tous ceux qui parlent aujourd’hui, souvent avec emphase, de solidarité, ne devront pas oublier demain que les 1ères solidarités restent l’emploi et le logement, et pour les plus jeunes l’égalité des chances.
En attendant, je vous offre quelques photos prises par Marie sur le balcon de notre appartement.