Je réitère ma demande d’un retrait immédiat et dans son intégralité de la circulaire du 31 mai, ainsi que l’abrogation du décret du 6 septembre 2011

Jan 10, 2012 | Actualités, Dans les médias | 0 commentaires

Alors qu’on ne compte plus le nombre de refus de titre de séjour opposés aux étudiants étrangers sur la base de la circulaire du 31 mai 2011, Claude Guéant a annoncé ce matin la publication dans les prochains jours d’un nouveau texte traitant spécifiquement de leur situation. Mais on ne peut se satisfaire de ces simples ajustements ! Il faut que le Ministre retire immédiatement et dans son intégralité cette circulaire pour enfin mettre un terme aux difficultés que rencontrent quotidiennement ces jeunes étudiants souhaitant mettre leurs compétences au service de la France une fois leurs études achevées, ainsi que les entreprises qui cherchent à les embaucher.

De telles situations sont régulièrement relatées par la presse. Je ne citerai pour ma part que le cas de cette jeune béninoise en faveur de laquelle je suis personnellement intervenu auprès du Ministre de l’Intérieur fin 2011 : hautement diplômée, titulaire d’un Master en management de projets délivré par Grenoble Ecole de Management, elle s’est vu opposer un refus au changement de statut qu’elle sollicitait, alors même qu’une entreprise lui proposait un CDI comme ingénieur – chargée de projet au regard de ses compétences et expériences, après avoir examiné un total de 121 candidatures pour ce poste.

Face à cette situation intenable pour bon nombre d’étudiants mais aussi d’entreprises, je réitère – comme je l’ai fait hier dans une tribune publiée dans le journal Libération – ma demande d’un retrait immédiat et dans son intégralité de cette circulaire, ainsi que l’abrogation du décret du 6 septembre qui fixe quant à lui un montant de ressources par mois discriminatoire et visant tout bonnement à dissuader les étudiants étrangers de venir en France.

Ces deux textes, véritables fautes culturelle, politique et économique pour la France, traduisent une même attitude : celle du repli sur soi, qu’il s’agisse de repli identitaire, de repli politique ou de repli économique. Ce n’est ni à l’honneur de notre pays, ni dans son intérêt.