La débâcle des listes menées par le Parti Socialiste aux dernières élections municipales, nécessite de comprendre l’ampleur du vote sanction vis-à-vis des élus de la majorité nationale.
Les problèmes de communication ou les procès en inefficacité ne peuvent constituer la seule réponse à cet échec. L’état de notre pays est clair, la courbe du chômage ne s’est pas inversée et les chiffres du commerce extérieur en 2013, donc de notre compétitivité, sont peu encourageants. A cela s’ajoute le manque d’ambition pour faire de la solidarité le second pilier du redressement aux côtés du développement économique. La réforme fiscale promise qui devait permettre une meilleure allocation des ressources pour la croissance et la justice sociale, afin de restaurer le pacte de confiance entre l’État et les français, n’a pas eu lieu.
Le choix du Président de la République, de nommer Manuel Valls a la tête d’un nouveau gouvernement resserré, est encourageant. Les mesures qu’il a annoncées à la suite de cette nomination (poursuite du pacte de responsabilité en lui adjoignant un pacte de solidarité) le sont d’autant plus qu’elles ouvrent une nouvelle étape du quinquennat. Les réformes profondes dont a besoin notre pays sont en passe d’être engagées.
L’investissement dans l’économie de la connaissance, le développement d’une politique industrielle de recherche et d’innovation, la régulation démocratique des technologies émergentes, le renforcement de notre indépendance énergétique et le développement des énergies décarbonnées, sont autant de chantiers à y associer pour adapter notre économie aux enjeux du développement des pays émergents et de la concurrence mondiale.
La France doit continuer à incarner un modèle de justice sociale capable de s’adapter au monde en mouvement.
Je ne doute pas de la réussite de Manuel Valls et du nouveau gouvernement pour réussir ce challenge.
