L’Hôpital public hier, aujourd’hui, demain : comment s’adapter à l’évolution du contexte, comment anticiper l’avenir ?

Nov 23, 2009 | Actualités | 0 commentaires

evolution_hopitalDe l’Hôpital-hospice (1850), à l’Hôpital-hygiéniste (1913) puis l’Hôpital universitaire (réformes Debré, 1958), l’Hôpital public a du sans cesse anticiper l’avenir : s’adapter aux évolutions de la société, aux nouveaux défis (notamment en matière de recherche) et ainsi repenser son développement.
Il a ainsi profondément modifié la physionomie et l’aménagement urbain des communes de Grenoble, La Tronche, et Echirolles sur lesquelles il est implanté.
L’exposition actuellement présentée au musée des sciences médicales jusqu’à fin décembre, et dont j’inaugurais jeudi dernier le catalogue, nous invite à découvrir cette histoire ; une histoire jonchée de réformes, qui ont fait l’actualité ces derniers mois.

Dans un contexte financier très dégradé pour l’assurance-maladie et les établissements de santé, face à la crise économique et sociale qui fragilise l’Hôpital public réceptacle de tous les besoins sanitaires et sociaux et à la vétusté de nombreux bâtiments, les défis de l’Hôpital public sont immenses. Il lui faut demeurer un service public pour tous, en assurant la qualité et la sécurité des soins tout en anticipant l’avenir.

Telles sont les orientations du CHU de Grenoble que je préside et qui s’illustrent dans la création de l’Hôpital couple-enfant, dans la future modernisation de l’Hôpital Michallon, dans l’extension de l’Hôpital sud ou encore dans le développement de l’Institut des Neurosciences ou du cancéropôle CLARA dont j’inaugurais la plateforme il y a quelques semaines.

Aujourd’hui, il est clair que des efforts de gestion et de rationalisation s’imposent, et que le mode de financement des CHU doit être revisité en profondeur, mais par la spécificité de ses missions il ne peut être « managé » par ces seuls critères et doit demeurer dans une échelle de gestion raisonnable. Les déficits des CHU, encore annoncés comme tels pour cette fin d’année 2009, ne pourront être résorbés grâce à des réorganisations drastiques opérées par des « super patrons », telles que proposées dans la loi Bachelot qui décidément ne me semble pas prendre la mesure de la situation.