Michel Destot appelle Christian Estrosi et la majorité au respect des valeurs de la République

Août 2, 2010 | Actualités | 0 commentaires

MichelDESTOTcommuniqueDans une interview au Figaro, le 1er août 2010, le ministre de l’industrie, maire de Nice et président de la communauté urbaine Nice Côte d’Azur, a nommément mis en cause Martine Aubry et Michel Destot, les accusant d’être « incapables de coopérer efficacement avec l’Etat ». Il a réitéré ce type d’attaque le 2 août au micro d’Europe 1 en accusant Martine Aubry de « non-assistance à personne en danger ».

 

 

Il s’agit là d’attaques inacceptables alors même que les élus locaux de droite comme de gauche, au plus près du terrain, se démènent pour faire face à un sentiment d’insécurité sans précédent que les politiques répressives mises en place par la droite depuis 8 ans ont contribué à attiser.

Michel Destot rappelle avoir alerté à six reprises, depuis 2007, les trois ministres de l’intérieur successifs et demandé une réponse de l’État adaptée à la réalité grenobloise, sans obtenir de réponse. Il aura fallu attendre un déclenchement de violences sans précédent et l’attention des médias pour obtenir une réaction de l’Etat.

 « Dans ma conception, « une coopération efficace » signifie répondre aux urgences signalées par les Maires plutôt que d’attendre de voir les violences faire la Une des journaux. »

 

Mensonges ou statistiques truquées ?

Christian Estrosi ose par ailleurs affirmer dans son interview au Figaro qu’à « Nice, la délinquance est en baisse continue, – 5% depuis le début de l’année après, déjà, une baisse de 6% en 2009. Quand, à Grenoble, elle ne cesse de grimper! Les chiffres parlent d’eux-mêmes… ».  Une conclusion en totale contradiction avec ce qu’affirment Brice Hortefeux et Nicolas Sarkozy, selon lesquels les statistiques montrent une baisse objective des chiffres de la délinquance en Isère : -8,04 % entre avril 2009 et avril 2010.

La question se pose : est-ce un mensonge volontaire de la part du membre du gouvernement ou les statistiques officielles sont-elles truquées ?

 

Instrumentaliser l’opinion au mépris des valeurs de la République et de sa Constitution

Michel Destot juge irresponsables les propos de certains des plus hauts représentants de l’État tenus depuis le discours du Président de la République à Grenoble, et fait part de sa plus vive inquiétude.

L’usage répété de l’outrance, de la violence verbale, la diffusion d’un sentiment de suspicion à l’égard des citoyens français d’origine étrangère ne peut qu’attiser des tensions déjà accentuées par la crise et ne règlera aucun problème.

Le Président de la République et sa majorité ont décidé d’instrumentaliser l’opinion  au mépris même des valeurs de la République et de sa Constitution qui assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine.

Dans ce contexte de surenchère sécuritaire et de discours simplistes, la gauche et tous les Français attachés à une République sociale et solidaire doivent continuer d’affirmer leurs valeurs avec force.

Michel Destot appelle également la majorité à faire preuve de responsabilité, de calme, et à respecter les valeurs de la République, sans quoi aucun débat digne de ce nom ne sera possible.