Hier soir, j’étais l’invité politique du 19 / 20 de France 3 / Alpes. Au cours de cette interview, je suis revenu sur les raisons de mon soutien à Martine Aubry en vue des primaires organisées par le Parti socialiste.
Je vous invite à la visionner sur le site de France 3 Alpes (JT 19/20 Alpes du 24/06/2011) ou à lire sa retranscription ci-dessous :
Bonsoir. Vous êtes le Président d’Inventer à gauche, un courant qualifié d’ex-rocardien. A ce titre, vous venez d’annoncer votre soutien à Martine Aubry … et pourtant la Première secrétaire du Parti socialiste n’est pas encore candidate à la primaire…
L’ouverture des candidatures, vous le savez – c’est la règle interne à notre parti – ce sera mardi prochain, le 28 juin. Soutien : oui, parce que Martine Aubry va permettre d’opérer un rassemblement au sein de la famille socialiste, le plus large possible, notamment avec l’apport que nous pouvons représenter. Martine Aubry également représente un beau parcours politique : à la tête du Parti socialiste qu’elle a rassemblé autour du projet, également un beau parcours ministériel, et puis un parcours – vous comprendrez que j’y attache beaucoup d’importance – de Maire d’une grande ville : Lille. C’est pour cela qu’avec mes collègues Maires de Rennes, d’Angers, d’Amiens, de Montpellier, du Mans, de Valence, … nous avons voulu soutenir effectivement Martine Aubry pour montrer cet engagement : un engagement européen, un engagement pour les collectivités territoriales, mais aussi un engagement d’équilibre entre l’économie et le social.
Alors, vous parliez de rassemblement de la famille socialiste autour de la candidature de Martine Aubry. On a vu des strauss-kahniens se ranger derrière Martine Aubry, comme Jean-Christophe Cambadélis. Vous-même, vous êtes un proche de l’ancien directeur général du FMI. Ce ralliement à la Première secrétaire, qu’est ce que c’est ? C’est un choix de raison ou un deuxième choix finalement ?
C’est un choix d’efficacité. Notre volonté c’est de rassembler le pays, de constituer une alternative à l’actuel Président de la République pour une autre politique : une politique plus juste, une politique économique plus équilibrée avec le social, plus juste sur le plan fiscal, plus ancrée dans une gouvernance économique européenne, et donnant plus de poids aux collectivités territoriales. Martine Aubry a rassemblé le Parti socialiste, elle peut rassembler la gauche et, bien au-delà, tous ceux qui accepteront avec nous de constituer une alternative démocratique. Mais, pour cela, il faut un vaste rassemblement. Il était bon, justement, que ce que nous pouvons représenter, ce que moi-même je fais à la tête de l’Association des Maires des Grandes Villes, puisse peser dans ce débat et puisse apporter son propre concours.
Ce rassemblement, il aurait pas pu se faire autour de François Hollande par exemple ?
Si, mais Martine Aubry est en situation aujourd’hui : elle est à la tête du Parti socialiste et je pense qu’il était important, compte tenu du rassemblement qu’elle avait pu faire, déjà au niveau du projet de notre famille politique qui a été, comme vous le savez, adopté à l’unanimité, que cela puisse se poursuivre. Voilà : elle est en situation et nous, nous voulions conforter cette situation.
En dernier ressort, c’est le vote organisé au mois d’octobre qui va donc désigner le candidat socialiste à la présidentielle. Toute le monde peut y participer : il suffit de se déclarer comme sympathisant de gauche. Vous n’avez pas peur que ce mode de scrutin finalement biaise un peu le choix socialiste ?
Ecoutez : c’est un pari, évidemment ! Ce sera la première fois que nous allons exercer ce mode de scrutin pour déterminer notre candidat. Je pense que cela a un gros avantage : ce ne seront pas simplement quelques petites centaines de milliers d’adhérents qui vont voter, mais là ce seront des centaines de milliers, peut-être des millions de Français qui pourront voter. Et évidemment, quand on est élu à l’issue de cette primaire par des millions de Français : il est évident que cela a beaucoup plus de poids. De toute façon, nous serons derrière celui ou celle qui sera désigné(e) au niveau des primaires. Il n’y a pas de dénigrement de candidature. C’est important qu’il y ait un débat qui soit de qualité.
Vous serez derrière le candidat, même si ce n’est pas Martine Aubry ?
Absolument !