L’Association des Maires de Grandes Villes de France (AMGVF), présidée par Michel Destot, député-maire de Grenoble, fait part de son inquiétude sur le financement de trois heures supplémentaires (dont une heure trente serait partagée avec les enseignants qui s’occuperaient de groupes d’élèves réduits) demandé aux collectivités locales dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires. Cette prise en charge a été évoquée lundi 12 novembre 2012 au cours d’une réunion entre les associations d’élus et Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale, qui a tenu à présenter l’articulation des temps de la journée sous la responsabilité de l’éducation nationale et celle des collectivités.
Selon l’AMGVF, le coût de la réforme est estimé pour les collectivités locales à 150 euros par enfant et par an, soit près de 600 millions pour l’ensemble des enfants en année pleine, avec pour conséquence des dépassements budgétaires importants dans un contexte où les dotations aux collectivités locales ne feront pas l’objet d’un abondement spécifique dans les prochaines années.
Les élus des grandes villes ont interpellé le ministre afin de rappeler leur rôle clef et leur implication nécessaire à la réussite de la réforme. Ils ont ainsi demandé à ce que les horaires quotidiens ne soient pas figés par un décret mais fassent plutôt l’objet d’une concertation locale de manière à articuler la journée en fonction des nécessités et contraintes locales. Les coûts de la réforme étant très élevés, ils ont appelé à la constitution de groupes de travail interministériels, associant la CAF, pour évaluer l’engagement financier nécessaire et supportable de tous les acteurs de la réforme. Rappelant enfin que la légitimité locale était celle du maire, ils ont souhaité que soit placée sous son autorité la coopération éducative territorialisée qui devrait découler de la réforme.
L’AMGVF devrait, avec d’autres associations d’élus, adresser un courrier au Premier ministre demandant son arbitrage.