Trois jours et 60 débats, 120 intervenants et surtout près de 20 000 Grenoblois et Isérois venus assister et participer au Forum »Vive la Politique » organisé le week-end dernier à la Maison de la Culture par le journal Libération : une première édition qui a rencontré un réel succès tant en terme de qualité des débats que de fréquentation.
Une fréquentation qui traduit un goût réel et des attentes fortes pour le débat d’idées et plus largement pour la Politique. En ce sens, ce forum s’est pleinement inscrit dans la 
continuité des débats de la campagne des présidentielles et il était important de pouvoir – élus, intellectuels, journalistes, militants associatifs mais aussi simples citoyens – continuer à débattre de la situation réelle de notre pays, des difficultés auxquelles il doit faire face mais aussi de s’interroger sur la pertinence des politiques mises en œuvre par le gouvernement ou d’alimenter les réflexions nécessaires au renouveau des pratiques politiques pour plus de clarté et d’efficacité.
A titre personnel, j’ai participé à deux débats. Le premier avec Marielle de Sarnez, secrétaire générale du Modem (débat que vous pouvez retrouver en intégralité sur le lien suivant : http://www.dailymotion.com/relevance/search/destot/video/x2z2nx_integrale-gauche-la-balle-au-centre_events). Un débat sur les relations gauche-centre que j’ai refusé de voir dériver vers les seules questions d’alliance électorale pour privilégier des échanges sur le fond, sur les valeurs et sur les priorités politiques que ce soit en terme de développement économique, de protection de l’environnement, d’aménagement du territoire ou encore de politique fiscale. Un débat à l’occasion duquel j’ai souhaité que le Modem clarifie nombre de ses positions mais également appelé de mes vœux une clarification idéologique du PS notamment sur les enjeux de la mondialisation ou du changement climatique.
Second débat avec Eric Raoult pour lequel j’ai remplacé en dernière minute le maire de Saint-Denis, Patrick Braouzec. Un débat consacré au rôle des maires et aux difficultés spécifiques que nous rencontrons dans les quartiers dits difficiles. L’occasion pour moi de saluer la vitalité du tissu associatif des différents quartiers de notre ville. L’occasion également de constater que si le cadre de vie des habitants de ces quartiers a profondément évolué, notamment à Grenoble, il reste encore beaucoup à faire en terme de mixité, de peuplement, de réussite scolaire ou de tranquillité publique. L’occasion enfin d’exiger un investissement et une présence renforcée de l’ensemble des pouvoirs publics (Education nationale, service public de l’emploi, Police…) dans ces quartiers. Autant de messages que je compte prochainement relayer en tant que Président des Maires des Grandes Villes auprès du Premier ministre et du gouvernement.
Après l’organisation, l’année dernière, de la Nouvelle Critique Sociale, l’accueil de ce forum fait aujourd’hui de Grenoble, un des principaux lieux du débat et de la réflexion politique. Je suis heureux de nous voir ainsi renouer avec une tradition ancienne de notre ville.
