Retour sur mon déplacement dans la Creuse avec Martine Aubry

Oct 11, 2011 | Actualités | 0 commentaires

Je vous invite à lire cet article de Libération revenant sur le déplacement de Martine Aubry dans la Creuse, venue exposer ses propositions en matière de services publics :

Une candidate opposante et un Président candidat, à quelques kilomètres de distance, ce mardi. Martine Aubry, finaliste du second tour de la primaire socialiste, est venue défier Nicolas Sarkozy, aussi en déplacement dans la Creuse, sur le thème de la «casse des services publics» en milieu rural, accuse-t-elle. Comme elle l’avait fait sur le dossier de la sécurité, fin août, en se rendant à Marseille, le même jour que Claude Guéant.

Martine Aubry venue le chercher sur les services publics? «Démagogie», balaie le chef de l’Etat: «La question n’est pas de subventionner un bureau de poste qui reçoit un client tous les trois jours.» François Hollande qui suggère de créer 60.000 postes dans l’éducation? «Il y a ceux qui, à Paris, me réclament des économies et qui dans les territoires me promettent des dépenses (…) ils mentent», attaque encore Sarkozy, échauffé par les applaudissements d’une salle acquise à sa cause.

La démondialisation, concept chère à Arnaud Montebourg, troisième homme du premier tour de la primaire avec près de 17% des voix? «Refuser le monde est un mensonge (…) on peut se mettre assis dans notre fauteuil en refusant le monde, ça va beaucoup impressionner les Chinois, les Indiens, les Brésiliens», moque-t-il.

Le retour à la retraite à 60 ans? «Ce n’est pas facile de dire aux gens de travailler davantage, c’est tellement plus simple de proposer et de promettre n’importe quoi.» Et puis, en guise de final: «Puisque que je suis en mal de compliments, je me demande pourquoi ils parlent tant de moi, s’est-il amusé, ça serait tellement bien qu’ils parlent de leurs idées, ça changerait.»

«Aujourd’hui, il va venir ici en Creuse pour expliquer qu’il aime le rural. […] Nous savons ce qu’il a fait au monde rural, aussi bien par ses lois qui ont cassé les pouvoirs des élus locaux, les lois sur la décentralisation (…) que par la casse des services publics qui est frappante ici», gronde Martine Aubry.

«Moi, je serai la présidente de tous les Français et tous les territoires. Pour moi, les services publics restent le patrimoine de ceux qui n’en ont pas», clame-t-elle, à Saint-Sulpice-le-Guérétois, une ville marquée par la fermeture d’une classe de son école élémentaire à la rentrée – «à effectifs» élèves «constants», précise le maire.

«Un Président qui recentralise»

Dénonçant un «Président qui recentralise», la socialiste a prêché, avant de visiter la poste, une «nouvelle décentralisation» et «des services publics efficaces».

Celle des six candidats à la primaire qui était allée le plus loin sur le thème des «déserts médicaux», lors du troisième débat télévisé, a de nouveau plaidé pour que «les jeunes médecins s’installent en zone rurale», après avoir rencontré le personnel de l’hôpital de Guéret.

Puis à l’hôtel de ville, la maire de Lille a développé son projet pour la «ruralité, atout de la France» et promis, si elle est élue, d’«abroger» la réforme territoriale et de revoir les «règles aussi bêtes que la RGPP [révision générale des politiques publiques, ndlr]».

Pendant ce temps, Nicolas Sarkozy, en visite près d’Aubusson pour présenter sa politique de défense de la ruralité, a réendossé son costume de candidat, après être sorti de sa réserve, ce matin, sur la primaire socialiste, et attaquant ses adversaires dans un discours de près d’une heure très largement improvisé.