Semaine de quatre jours, « service minimum » : questions pour une rentrée

Sep 2, 2008 | Actualités

Rentree_scolaire_2 Treize mille jeunes Grenoblois retrouvent cette semaine les bancs des maternelles et des écoles élémentaires.

Comme chaque année, les services de la Ville de Grenoble ont fait le maximum pour préparer au mieux cette rentrée des classes. Cet été, nous avons engagé près de 2,2 millions d’euros de travaux de rénovation ou de remise aux normes.

J’étais ce matin au rendez-vous de la rentrée des élèves et des équipes pédagogiques à l’école élémentaire Jean Macé, puis dans les écoles primaires Saint-Laurent et Jules Ferry.

Et c’est avec une vraie fierté que j’inaugurerai samedi la toute nouvelle Ecole Lucie Aubrac, au cœur du futur quartier de Bonne. Une école respectueuse de l’environnement qui préfigure le Grenoble de demain.

Nous avons été privés d’un vrai débat sur la semaine de quatre jours

Reste que cette rentrée s’inscrit dans un contexte national et international très tendu. La hausse des prix, le fort ralentissement de l’activité dans notre pays nous préoccupent tous.

Les 11 200 suppressions de postes dans l’Éducation nationale décidées par le gouvernement nous inquiètent tout autant. Comme nous ne pouvons que regretter la manière quasi unilatérale avec laquelle l’État a imposé aux collectivités locales la semaine de quatre jours pour les jeunes écoliers. Tout cela est contraire au dialogue républicain.

Ce débat dont nous avons réellement été privés, j’aimerais que parents et équipes pédagogiques puissent s’en emparer dans les écoles ces prochains mois, pour échanger autour du rythme de vie scolaire des plus jeunes notamment.

Il s’agit là d’un enjeu important, il s’agit des premiers pas dans la vie de nos enfants.

Je sais que beaucoup de familles sont aujourd’hui favorables à cette nouvelle semaine de quatre jours. Je sais que celle-ci correspond à la réduction du temps de travail des parents.

Mais il est de notre devoir de donner à l’enfant un rythme de vie équilibré, harmonieux.

A l’école, le temps de l’adulte ne doit pas s’imposer au détriment du temps de l’enfant.

La question mérite d’être de nouveau posée. 

Des interrogations autour du "service minimum"

De même, des interrogations demeurent sur le fameux "service minimum" d’accueil des enfants des écoles primaires imposé aux communes durant les période de grève des enseignants ; des interrogations quant aux conditions de recrutement et de formation des personnels, ou aux contenus pédagogiques.

Selon nos prévisions, une grève suivie à 40 % nécessiterait la mobilisation de 160 personnes à Grenoble. Et ce n’est évidemment pas le jour-même que nous devrons estimer le nombre d’encadrants nécessaires.

Sur quelle base seront nous indemnisés ? Sur la base de cette estimation ou sur celle des enfants réellement accueillis ?

Il y a là -aussi- un véritable risque financier pour nos collectivités.