Sommet sur la crise : des annonces tardives, au financement incertain et bien en deçà des besoins

Jan 18, 2012 | Actualités, Dans les médias | 0 commentaires

A l’occasion de ses vœux aux Français, le Président de la République avait annoncé un grand sommet pour l’emploi et la croissance, devant se traduire par des mesures urgentes, fortes et concrètes. Au final, ce sommet a été rebaptisé « sommet sur la crise » suite à la perte du triple A de la France et débouche sur de simples déclarations d’intention au financement incertain, les décisions officielles étant reportées à la fin du mois. Ce report a d’ailleurs permis d’entretenir le flou sur toute une série de sujets, notamment en ce qui concerne la possible instauration d’une « TVA sociale », opportunément non évoquée avec les partenaires sociaux ce matin.

S’ils sont positifs, les 430 millions d’euros mobilisés en faveur de l’emploi des jeunes, du chômage partiel et de la formation professionnelle, arrivent malheureusement bien tard et semblent d’ores et déjà très en deçà de l’effort qui devrait être fait pour répondre à l’ampleur de la crise. A titre d’exemple, les 100 millions d’euros prévus pour le financement du chômage partiel font pâle figure face aux 6 milliards mobilisés depuis 2008 par l’Allemagne sur ce sujet. Qui plus est, il est évident que la plupart des promesses faites par le Chef de l’Etat ce matin ne pourront pas entrer en vigueur avant l’élection présidentielle, faute de ratification par le Parlement avant la clôture de la session.

Par ce sommet organisé à moins de 100 jours de l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy essaie donc de nous faire oublier le bilan désastreux de son quinquennat en matière d’emploi : 1 million de chômeurs en plus depuis 2007, 350 000 emplois industriels perdus en 5 ans, 70 000 travailleurs pauvres supplémentaires, …

L’emploi, première priorité des Français et première préoccupation de François Hollande, sera bien évidemment au cœur des débats de l’élection présidentielle. En mai prochain, nos concitoyens auront à choisir entre un Président sortant qui s’agite pour faire oublier ses échecs et un candidat qui s’engage à agir avec volontarisme, en faveur de la réduction des inégalités sociale et du chômage, comme il l’a rappelé hier à Gandrange et le refera dimanche au Bourget.