Débat avec Français Cornut-Gentille, député-maire de Saint-Dizier, dans le cadre d’ «Initiatives à Grenoble»

Avr 30, 2016 | 3e circonscription, Actualités, Mes invités | 0 commentaires

Près d'une centaine de personnes réunies pour débattre des capacités à gouverner aujourd'hui en France

Près d’une centaine de personnes réunies pour débattre des capacités à gouverner aujourd’hui en France

Dans le cadre de mon club de réflexion « Initiatives à Grenoble », j’ai récemment organisé une rencontre-débat avec François Cornut-Gentille, député-maire (Les Républicains) de Saint-Dizier, qui s’est déroulée au sein de l’Espace Convivi’âges du Bois d’Artas.

Cela a permis d’échanger et de confronter nos points de vue sur des grands thèmes comme le rôle du Parlement et de nos institutions, le poids critiquable des lobbies (ou « marques ») sur les choix de l’action publique et les moyens d’intéresser à nouveau les Français à la politique. Une belle occasion de réaffirmer la cohérence des grands principes et du clivage entre la droite et la gauche en France.
François Cornut-Gentille est notamment intervenu sur la question de la succession des gouvernements depuis trente ans, qu’il considère comme une suite d’échecs. Il soumet ainsi l’idée d’une forme d’impuissance publique généralisée : point de vue qu’il développe dans son ouvrage « Gouvernez ! ».
Pour répondre à ce constat, il a proposé une vaste réflexion sur la redéfinition du rôle du Parlement qui, selon lui, doit prioritairement développer sa mission de contrôle parlementaire afin de faire un examen de la situation et de se questionner sur l’adaptation des politiques à la réalité du pays. L’exécutif, aidé par ces débats parlementaires, aurait alors pour rôle de choisir parmi les alternatives proposées.

Je pense, pour ma part, qu’il est nécessaire de s’interroger sur les compétences de l’État, en prenant mieux en compte les enjeux mondiaux (économiques, sociaux et environnementaux). L’Etat doit davantage se concentrer sur des fonctions régaliennes en précisant les grandes orientations stratégiques et en permettant, dans une logique de décentralisation, que les politiques puissent s’adapter au local, s’organiser au niveau des territoires et ainsi éviter les incohérences d’échelle. Il faut notamment rééquilibrer les pouvoirs entre l’État et les collectivités en profitant de l’essor des régions et des métropoles.
Et de façon générale, il importe d’inverser la tendance actuelle en privilégiant le projet et le moyen ou long terme, à l’immédiateté et au coup médiatique.

Pour conclure, un échange riche et passionnant s’est ouvert avec l’ensemble des nombreux participants présents dans la salle.