70 ans après les évènements du 21 Juillet 1944 à Vassieux-en-Vercors, le devoir de mémoire.

Juil 22, 2014 | Actualités, Non classé | 0 commentaires

Le 21 juillet 1944, vingt deux planeurs allemands transperçaient le plafond nuageux de Vassieux-en-Vercors pour engager l’offensive contre la résistance, massacrant d’entrée 73 civils de cette commune de 430 habitants. Les assassinats et exécutions sommaires vont  se poursuivre jusqu’à la mi-août, laissant à jamais un souvenir indélébile de cette tragédie dans toutes les communes du Vercors.

Ce lundi, 70 ans après, la France rend hommage à la mémoire de ces habitants et résistants qui ont payé de leur vie le prix de la liberté.

Je tenais à être présent, accompagné par mon épouse pour célébrer le 70e anniversaire des évènements du 21 juillet 1944 à Vassieux-en-Vercors, cérémonie particulièrement émouvante  tenue sous la présidence du Premier Ministre, en présence  du Secrétaire d’Etat aux Anciens combattants et à la mémoire, du Préfet de la Drôme, du Maire de Vassieux-en-Vercors, de Daniel HUILLIER, au nom des pionniers du Vercors, ainsi que de nombreux élus, des familles des victimes de Vassieux et de la population locale.

Dans une allocution de haute tenue, Manuel VALLS a notamment rappelé la lutte des combattants du Vercors, tous liés par la fraternité et l’engagement au delà des origines et des croyances. Il a su citer avec intelligence la phrase de Romain Gary, Compagnon de la Libération, juif d’origine lituanienne, citation que j’affectionne: « le patriotisme c’est l’amour des siens, le nationalisme c’est la haine des autres. ». La lecture des témoignages par les enfants et les dépôts de fleurs sur les tombes des victimes donnèrent  aussi beaucoup de sens à cette journée.

Grenoble et le Vercors sont des terres qui ont beaucoup souffert mais qui ont aussi porté de grands espoirs grâce au courage de ses résistants, de ses maquisards et de ses Justes.

Grenoble et Vassieux ont toutes deux été faites Communes Compagnon de la Libération par le Général de Gaulle. La flamme de l’ordre de la Libération, je l’ai portée durant 19 ans en tant que maire de Grenoble. Cette flamme doit être entretenue,  la mémoire des violences du passé étant  aussi celle des promesses fondatrices et des promesses tenues.