Alexandre Arcady : l’expression artistique au service de la mémoire

Déc 15, 2014 | Actualités, Non classé | 0 commentaires

C’est avec grand plaisir et une certaine émotion que je participais ce dimanche à la remise du prix Louis BLUM 2014 à Alexandre Arcady, comédien et réalisateur français, en présence de Président Yves Ganansia et du bureau nouvellement constitué du CRIF Grenoble-Isère et de nombreuses personnalités, à l’auditorium du Musée de Grenoble.

Remis chaque année par le CRIF Grenoble-Isère en partenariat avec la Ville de Grenoble à des personnalités choisies pour leur contribution à la cause des droits de l’Homme, à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme,  le choix d’Alexandre Arcady est particulièrement emblématique.  La lutte contre les préjugés racistes et antisémites et contre les mécanismes du repli sur soi qui minent notre société, passe aussi par le travail de ces artistes de talent.

Pied noir de confession juive arrivé en France à l’âge de 14 ans, Alexandre Arcady a ensuite choisi l’expression artistique et le métier de comédien puis de réalisateur, pour cultiver la mémoire et s’engager au service du vivre-ensemble. Son premier long-métrage en 1979 « le coup de Sirocco », œuvre largement autobiographique consacrée à l’exode des pieds noirs à la fin de la guerre d’Algérie, rend déjà compte de son grand talent. Plus récemment, le film « 24 jours » qui traite de l’effroyable histoire du jeune Ilan Halimi que la haine antisémite a tué en janvier 2006 et de sa famille, est une œuvre de mémoire et de résistance à cette violence rampante dans la France d’aujourd’hui. La véracité des faits et la qualité cinématographique de ces films les rend puissants.