Brésil, Ukraine et Tunisie, des élections à forts enjeux géopolitiques

Oct 28, 2014 | Actualités, Non classé | 0 commentaires

Les Brésiliens ont réélu Dilma Roussef du Parti des Travailleurs à 51,64%. Le parti de Lula a cependant perdu beaucoup de terrain. Il s’est même effondré dans son berceau, l’Etat de Sao Paulo où son adversaire du Parti de la Social Démocratie Brésilienne, Aécio Neves recueille 64,3%des voix. 

La situation économique  du pays s’est fortement dégradée et explique largement l’érosion de la formation politique au pouvoir depuis 12 ans (vérifier). Augmentation du coût de la vie pour les classes moyennes, croissance très faible sont les nouvelles données. Heureusement,  le taux de chômage est au plus bas niveau (5%), les salaires continuent d’augmenter et les inégalités diminuent grâce aux programmes de lutte contre la pauvreté conduits par Dilma Roussef. L’enjeu est aujourd’hui de permettre aux Brésiliens d’entreprendre, d’investir et d’innover pour que la mondialisation reste une chance.

 

En Ukraine, les élections législatives ont placé les partis pro-européens largement en tête. La reconnaissance des résultats par la Russie et par l’ensemble de la communauté internationale marquent un pas supplémentaire vers le renforcement de l’Etat Ukrainien garant de l’indépendance et de la stabilité du pays. Les partis d’extrême droite restent très faibles. Ces résultats ne sont pas  pour autant synonymes d’accalmie à l’Est, la Russie ayant annoncé qu’elle reconnaitrait les résultats des élections séparatistes dans les républiques populaires autoproclamées de Lougansk et Donietsk. Les combats continuent donc entre les pro-russes et les forces ukrainiennes.

 

En Tunisie enfin, Nidaa Tounes, coalition rassemblant des démocrates de gauche et des modérés, l’emporte sur le parti islamiste Ennahda au pouvoir depuis 2011. Cette coalition arrivée en tête n’a pas obtenu un nombre de sièges suffisant pour gouverner seule.  Béai Caïd Essebsi, candidat de Nidaa Tounes à la présidentielle du 23 Novembre, devrait composer avec d’autres partis afin de constituer un gouvernement de coalition. Cela marque un rééquilibrage démocratique et la possibilité d’une sortie par le haut des multiples échecs d’Ennahda dans le domaine politique et économique.