A Ouagadougou, les cantines de la réussite !

Juil 24, 2014 | Actualités, International | 0 commentaires

Inauguration des cantines scolaires à Ouagadougou, en 2011.

Si à Grenoble comme à Ouagadougou, les enfants sont en vacances, la rentrée se prépare chez les enseignants et dans les services municipaux. Une question se pose à Ouagadougou : quid des cantines scolaires, projet que nous avions initié avec mon équipe en 2009 dans le cadre du jumelage de nos deux villes ?

L’ouverture de cantines scolaires pour 5000 enfants scolarisés de 3 grands quartiers de Ouagadougou en 2011, permet de fournir à ces enfants un repas quotidien et chaud, un moyen d’agir pour la santé mais aussi l’amélioration des conditions de scolarisation, pour une scolarité qui ouvre des perspectives à chaque enfant.  Si l’on en croit les directeurs et directrices des écoles, les enfants sont nettement moins malades et leur assiduité à l’école aurait également progressé.  En conséquence,  le taux de réussite aux examens serait passé d’environ 45% en 2011 à environ 85% aujourd’hui ! Par ailleurs, les cantines permettent à 42 personnes de travailler pour assurer le service des repas. C’est enfin un outil de coopération entre les Villes de Ouagadougou et de Grenoble, l’État du Burkina-Faso, les programmes alimentaires mondiaux (PAM), des Nations Unies pour le Développement (PNUD), de la FAO, les entreprises françaises ou burkinabè présentes sur le territoire, ainsi que les producteurs locaux, les associations de maraîchers et les meuniers locaux de la Ceinture Verte. C’est donc une réussite en terme de coopération décentralisée, dans l’un des pays les plus pauvres du monde.

Je continue à penser que l’avenir des villes est, au bout du bout, l’avenir de l’humanité. La capacité d’ouverture de nos métropoles est un enjeu pour la France, son développement économique dans le monde, mais aussi une condition pour mieux nous battre, ensemble, pour l’avenir de nos jeunes générations.  Grenoble a pris de l’avance par son travail d’ouverture au monde et à ses cultures, de son tissu entrepreneurial innovant et exportateur aux nombreux projets issus de ses 19 jumelages  avec des villes du monde entier.  Les valeurs universelles que nous partageons transcendent les inégalités des situations de nos territoires.

La convention tripartite signée en 2011, accompagnée d’un plan de financement bien ficelé entre Grenoble, Ouagadougou et l’État du Burkina Faso sur ce projet, arrive à échéance. La pérennisation de ce projet est un engagement auquel j’attache beaucoup d’importance, au même titre que les élus de la Ville de Ouagadougou.