Assemblée parlementaire de l’OTAN : intervention sur la Russie et la sécurité euro-atlantique

Mai 18, 2015 | Actualités, International | 0 commentaires

Parlement_Budapest

Le Parlement

Membre de la commission politique de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, je suis intervenu sur le rapport de M. Kalnins, député letton, concernant la Russie et la sécurité euro-atlantique.

La conclusion du rapport souligne la nécessité de l’unité et de la fermeté de l’Alliance. J’ai tenu à ajouter le nécessaire engagement de l’Union Européenne, au premier rang pour les sanctions économiques et la sécurité énergétique. Et cela sans couper les canaux du dialogue, en évitant toute escalade et en respectant les règles du droit international.

On peut s’interroger à ce sujet sur la perception par nos opinions publiques des objectifs fixés et des mesures décidées.

Pest_vue_Buda

Pest vu de Buda

Concernant en particulier les Alliés riverains de la Baltique et de la Mer Noire, nous avons mis en place des mesures de réassurance à la fois aériennes, maritimes et terrestres. La France, par exemple, a envoyé des avions, des navires et même des blindés, comme c’est le cas pour la Pologne. Est-on sûr que tout cela a rassuré les opinions publiques, au-delà de la perception qu’en a la classe politique ?

Il est utile aussi de mieux cerner les raisons pour lesquelles la Russie considère comme faibles les pays occidentaux, au-delà du fait structurel que les pays à tendance autoritaire ont toujours le sentiment que les pays parlementaires, libéraux et démocratiques sont mous.

Le rapport mentionne la réaction face à la crise géorgienne de 2008. Peut-être. Mais plus récemment, il est permis de se demander s’il n’y a pas une interprétation de la part des Russes du flottement occidental en Syrie comme un signe de faiblesse ?

Tout cela ne doit pas nous dispenser de réfléchir à la façon de surmonter le paradoxe russe qui consiste à vouloir être traité comme un grand pays, ce qu’il est, et à agir avec les procédés que l’on connaît. Comment se tourner vers l’avenir et aider à tirer ce pays vers le haut en soulignant les formidables opportunités qu’offrirait une réelle coopération ouverte à des politiques beaucoup plus confortables et beaucoup moins coûteuses pour les Russes ?