Hier, à l’occasion de l’audition de Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense, à propos de la situation au Mali et en République Centrafricaine, par la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée, je suis intervenu:
« J’ai eu l’occasion de me rendre au Mali fin février dernier à la rencontre de nos troupes de l’opération Serval, à Bamako et Gao, sous le commandement des Généraux Foucaud et Houssay.
J’ai pu apprécier l’excellence de leur engagement et de leurs interventions, pas seulement d’ailleurs sur le plan militaire mais aussi au plan humanitaire et à celui du développement, en particulier dans le Nord-Mali. La sécurité du pays est désormais sous contrôle. Il serait bon de valoriser et de médiatiser tout cela et d’éviter de ne parler de notre présence militaire sur les théâtres étrangers que quand il y a des morts.
Par contre, il faut noter le peu de progrès et même le peu de volonté politique des autorités de Bamako pour rétablir une réconciliation nationale indispensable pour l’avenir. Mais c’est extrêmement difficile compte-tenu de l’hostilité tenace de la population du Sud-Mali notamment.
Par ailleurs, il m’a été donné de prendre conscience de la grande faiblesse de l’administration malienne à Gao et dans le Nord-Mali.
Il ne faudrait pas que cette situation politico-administrative conduise au maintien, au-delà du moyen terme, des forces armées françaises et internationales ».
