Crise des migrants : Audition de Bernard Cazeneuve, Ministre de l’Intérieur

Oct 6, 2015 | Actualités, International | 0 commentaires

Bernard-Cazeneuve_portrait

© Ministère de l’Intérieur

Comme je le mentionnais dans un post récent, la Commission des Affaires étrangères (CAE) a auditionné il y a quelques jours Pascal Brice, directeur général de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA).

Le même jour, la CAE a auditionné Bernard Cazeneuve, Ministre de l’Intérieur, à propos de la problématique des migrants.

Des informations utiles à la compréhension du problème nous ont été apportées par le Ministre, avec son souci bien connu de la précision.

Avec d’abord un rappel : un tiers des migrants viennent de l’Afrique de l’Ouest, le reste d’Irak, de Syrie ou de la Corne de l’Afrique. Au total on estime le nombre d’entrées sur le sol européen à 400.000, les deux tiers s’effectuant par l’Italie et les deux tiers pour des raisons économiques.

Aujourd’hui un nouvel itinéraire s’est ouvert par la Grèce, l’Autriche et l’Allemagne.

De façon globale, il n’y a pas eu d’augmentation de la demande d’asile en France en 2014 par rapport à 2013, ni depuis le début de l’année 2015.

La loi française en matière d’asile précise qu’il s’agit d’accueillir les personnes persécutées, martyrisées ou emprisonnées arbitrairement dans leur pays.

L’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) connaît quant à lui un rôle nouveau, beaucoup plus actif, étant par ailleurs doté de moyens sensiblement plus importants. Ainsi, depuis le début de l’année 2015, une augmentation de 25% du traitement des dossiers par rapport à 2014 a été enregistrée, après une augmentation de 25% déjà en 2014 par rapport à 2013. Et dans le même temps, le démantèlement des filières d’immigration irrégulière a augmenté de 25%.

Un compte-rendu de la réunion informelle des chefs d’Etat ou de gouvernement du 23 septembre dernier et de la déclaration qui s’en est suivie nous ont été communiqués, ainsi que l’intervention du président du Conseil européen Donald Tusk après cette réunion.