Les beaux visages de Ouagadougou et Grenoble

Mar 7, 2014 | 3e circonscription, Actualités, International | 0 commentaires

 « Se réveiller, c’est se mettre à la recherche du monde » (Alain)

Le soleil se couche sur Ouagadougou, sur cette ville bouillonnante qui m’est si chère, sur ses habitants qui me sont devenus au fil de ses quinze dernières années si proches. 

Le soleil se couche sur cette journée intense passée aux côtés de nos amis de Ouagadougou, sur cette journée où j’ai été accueilli de manière si chaleureuse par son Maire, Marin Casimir Ilboudo. Marin, comme on dit ici, a pris la suite de mon ami Simon Compaoré, il y a tout juste un an. Il a réussi à impulser de belles dynamiques pour répondre aux enjeux vitaux de la capitale du Faso, notamment en matière de mobilité. Je tenais à lui témoigner toute ma confiance pour réaliser le mandat ambitieux qu’il s’est donné.

Le soleil se couche et je sais que le vol de nuit que nous nous apprêtons à prendre sera rempli des souvenirs merveilleux de cette journée, symbole des années d’intense coopération entre nos villes, nos quartiers, nos associations. Comment ne pas avoir à l’esprit la réussite du Reemdoogo, où passent chaque année des milliers d’artistes du monde entier, des débutants aux plus prestigieux, qui prouve chaque jour que la culture tire vers le haut le développement humain. Comment oublier le dynamisme des équipes du Professeur Drabo qui œuvre sans relâche pour réduire les ravages du diabète aux côtés de l’association Santé diabète… Je pourrais ainsi citer avec enthousiasme les dizaines et dizaines de projets qui ont été réalisés ces dernières années entre Ouagadougou et Grenoble. Mais je sais que je garderai surtout précieusement en tête, et non loin du cœur, ces sourires d’enfants, leurs rires, leur soif d’espoir et de savoir, ces enfants à qui nous offrons auprès de la Ville de Ouaga et de l’Etat du Burkina Faso, dans leurs écoles de Tanghin, Dapoya ou Gounghin, des repas de midi. Le projet « Cantines scolaires » a permis d’offrir depuis sa mise en place plus d’un million de repas…

Le soleil se couche, mais je sais que demain il continuera de briller de plus belle sur cette coopération. Elle continuera de vivre intensément car les liens qui se sont noués entre nos deux villes sont de ceux qui durent longtemps, très longtemps. Nos destins sont liés, et c’est aussi la leçon qu’offre Ouagadougou à Grenoble. J’en suis convaincu, nous avons tout autant appris de Ouagadougou que ce que nous avons réussi modestement à lui apporter.

C’est le signe fort que j’ai voulu donner en me rendant ici à quelques jours de la fin de mon dernier mandat de Maire. Mon tout dernier déplacement, habité d’une très grande émotion, accompagné de mes adjoints Alain Pilaud et Jacques Thiar, de Christian Chedru, chef du service restauration à Grenoble et artisan infatigable du projet des cantines, de Patricia Detroyat, notre chef du protocole, d’Eric Recoura, directeur des relations internationales, et de sa collègue Pia Richard, en charge de la coopération avec Ouagadougou et qui a su aux côtés de son homologue Adama Zerbo donner un nouvel élan à cette formidable relation partenariale.  Ce fut l’occasion de faire le tour de nos grands projets, à commencer par celui des cantines, de lancer de nouvelles dynamiques en matière de formation ou de développement durable, notamment auprès de la Fondation Schneider Electric dans le Lycée professionnel régional du Centre. L’occasion également de rencontrer l’Ambassadeur de France, ancien « alpin », qui a su prendre la mesure d’un pays qui reste encore le plus stable de la sous-région, ainsi que le directeur de l’AFD qui a fait du Burkina Faso un pays prioritaire.

Ce fut surtout l’occasion de signer avec le Maire de Ouagadougou une convention de coopération pour les trois prochaines années, déclinant les objectifs millénaires pour le développement en projets concrets et opérationnels. La signature s’est tenue en début de journée, comme le signe d’un lever de rideau sur une nouvelle étape à franchir pour nos deux villes, devant des représentants d’une quarantaine d’associations ou institutions ouagalaises, toutes mobilisées autour des échanges avec Grenoble. Une dynamique que l’on retrouve à l’identique à Grenoble, ville a priori si différente, et qui a su pourtant s’ouvrir avec intelligence et générosité à un échange si riche de sens.

Ce sont ces beaux visages de Grenoble et Ouagadougou que j’ai voulu saluer ici, et que je veux retenir comme le plus précieux des présents.