Les dossiers chauds de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN

Mai 31, 2014 | Actualités, International | 0 commentaires

Hugh Bayley, président de l’assemblée parlementaire de l’OTAN

Cette assemblée parlementaire de l’OTAN a lieu à un moment de tension très forte avec la Russie. La situation en Ukraine, en Moldavie, en Georgie et dans la région ont été bien sûr au coeur des premières interventions, celles du Président de l’assemblée parlementaire Hugh Bayley, de la Présidente du Seimas Loreta Grauziniené, du Premier Ministre de Lituanie Algirdas Butkevicius, du Secrétaire Général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen et du représentant de l’Ukraine.
Des discours de fermeté vis-à-vis de Poutine rompant avec une période plus apaisée entre la Russie et l’OTAN, notamment dans les coopérations dans la lutte contre la piraterie ou contre le terrorisme. De même, sur l’Afghanistan, la Russie avait fait preuve d’une attitude globalement constructive. Mais la crise ukrainienne a profondément affecté les relations entre l’OTAN et la Russie, entrainant en pratique la suspension de la coopération.
L’Ukraine est liée à l’OTAN dans le cadre d’un partenariat privilégié. La coopération s’est renforcée avec l’envoi d’experts civils dans le domaine de la protection des infrastructures critiques à Kiev et bien sûr dans le soutien politique.
Il allait de soi que l’assemblée parlementaire de l’OTAN réaffirmerait sa solidarité avec le peuple ukrainien, condamnerait l’annexion de la Crimée par la Russie, comme elle l’avait fait en 2008 avec l’occupation des régions géorgiennes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud.
Désormais, la voie est étroite entre la fermeté à l’égard de Poutine et la nécessité de poursuivre le dialogue, personne ne voulant faire la guerre à la Russie.

Pour autant, les débats ne se sont pas limités à la question ukrainienne.
La transition politique en Afghanistan, l’intégration de la Géorgie dans la communauté euro-atlantique, la lutte contre le terrorisme, les acquisitions de plateformes à l’aune des nouvelles technologies (les drones notamment), la guerre civile en Syrie, les relations commerciales transatlantiques, les relations à établir avec l’Asie, les défenses antimissiles balistiques dans le monde, la sécurité énergétique européenne et le couloir gazier méridional, le cyberespace, la sécurité euro-atlantique et l’élargissement de l’OTAN ont été autant de questions abordées à l’occasion ce cette session de Vilnius.

On peut s’étonner du caractère souvent « de principe » des différentes déclarations. Comme pour l’ONU, et même dans une certaine mesure pour l’UE, le nombre croissant de pays membres ou associés et le manque de moyens financiers depuis la crise financière de 2008 rendent de moins en moins efficaces les portées des déclarations et surtout les mises en œuvre des décisions prises.