Bruno Foucher / DR Farnews
Il y a quelques jours, j’ai pris part à un intéressant échange avec Bruno Foucher, ambassadeur de France en Iran, dans la cadre de la Commission des Affaires Etrangères.
L’Iran, pays de 80 millions d’habitants, sort d’une période qui l’a beaucoup éprouvé. Le coût des sanctions s’est révélé exorbitant. L’élection du président Rohani était induite par cette situation d’un pays au bord du gouffre. La levée des sanctions, après l’accord sur le nucléaire permet à l’Iran d’espérer des jours meilleurs. Mais les marges sont faibles, les ressources financières liées aux hydrocarbures (dont les installations sont fortement dégradées) étant grandement limitées. L’Iran cherche désormais à restaurer son image : celle d’un pays prédisposé, par son histoire et sa culture, à tenir un rang au-dessus de la mêlée régionale.
Le voyage du président Rohani en Europe, et particulièrement en France, participe de cette volonté de restaurer une image plus valorisante et de se préoccuper des coopérations économiques nécessaires.
Il y a, en Iran, 4 millions d’étudiants parlant tous l’anglais et dont leur horizon est le monde entier et non celui de leur seul pays ou du Moyen-Orient.
La France a une bonne image politique. La page des discussions sur le nucléaire est tournée. Désormais, les priorités sont économiques. Et notre pays présente des spécificités adaptées aux besoins iraniens: transports, énergie, automobile, agro-alimentaire, santé, tourisme…
J’ai rappelé à notre ambassadeur la nécessité de bien aider nos entreprises et notamment les PME, qui désespèrent de trouver l’indispensable accompagnement bancaire pour les garanties liées aux marchés en Iran.
