Pour une meilleure prise en compte des territoires dans le développement économique de l’Europe

Oct 30, 2013 | Actualités, International | 0 commentaires

Les représentants de la Maison Européenne des Pouvoirs Locaux Français (MEPLF), que je préside en ma qualité de Président de l’AMGVF, se sont réunis mardi matin pour faire le point hier sur les dossiers européens ayant un impact direct sur les autorités locales (future politique de cohésion, marché intérieur et réforme des outils de la commande publique) et présenter les nouveaux axes de travail notamment le rôle des collectivités locales dans la relance de la croissance.

Durant la conférence de presse, j’ai particulièrement insisté sur la nécessité d’une meilleure prise en compte des territoires et de leur rôle dans le développement économique ainsi que sur la nécessité de mettre l’accent sur les questions de solidarité.

En effet, comme le montre le dernier sondage réalisé par l’AMGVF pour la conférence des villes, les Français souhaitent que leur maire s’attaque en priorité à la question de l’emploi. Le défi de l’emploi durable et du développement économique passent donc par les territoires qui sont des lieux d’innovation et de création de richesse. Rappelons que les grandes villes françaises tirent la croissance du pays en affichant des taux de 2 à 3% comme à Grenoble ou à Rennes.

L’échelon européen offre des marges d’action que nous devons utiliser. C’est un axe prioritaire pour la MEPLF.  Parmi ces mesures, l’augmentation de capital de 10 milliards d’euros de la BEI s’est traduite par une capacité de prêts de 7 milliards d’euros par an sur le marché français à partager entre les secteurs public et privé. L’augmentation de la capacité d’intervention de la BEI vient ainsi compléter l’éventail des instruments de financement des investissements publics locaux, au même titre que l’Agence France locale nouvellement créée. Dans le but de développer l’activité économique et de développer des emplois, j’ai rappelé la nécessité de soutenir « l’initiative PME ». Présentée en juin 2013 par la Commission européenne et la BEI, elle vise à faciliter l’accès des PME au financement via l’élaboration d’instruments de partage des risques.

Enfin, nous avons de nouveau manifesté notre soutien au programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD) afin que celui-ci soit sécurisé juridiquement et pérennisé financièrement dans le prochain budget communautaire 2014-2020. Dans le contexte actuel de défiance vis-à-vis de l’Europe, celle-ci doit montrer qu’elle s’occupe également des publics les plus en difficulté et qu’elle sait agir sur le plan de la solidarité.

Les prochaines élections européennes qui se tiendront le 25 mai prochain, doivent être l’occasion de définir un projet européen ambitieux qui aille au-delà des discours sur les politiques d’austérité. Se réapproprier l’esprit européen est essentiel pour l’avenir.