Avec cette élection présidentielle, nous voilà plongés dans une situation inédite et, à bien des égards, préoccupante.
Les primaires, que j’ai toujours cru peu adaptées à la culture politique française et moins encore avec un Président sortant potentiellement candidat, ont été le mode de désignation choisi par les deux principaux partis, à droite et à gauche, et ont à chaque fois mis en avant les lignes les plus radicales. Notons qu’aujourd’hui ce sont les deux candidats qui ne sont pas passés par la case « primaires » qui semblent, d’après les sondages, assez largement s’imposer…
François Fillon sorti vainqueur de la primaire de droite apparaît, suite aux graves révélations le concernant et à sa mise en examen, comme un candidat fortement contesté, même par son propre camp.
Benoît Hamon sorti vainqueur de la primaire de la Belle Alliance Populaire apparaît, à présent, plus comme le candidat de l’accord avec l’écologiste Yannick Jadot que comme le candidat du rassemblement de sa famille socialiste… Et en prônant par exemple la sortie idéologique et à si courte échéance du nucléaire ou l’abandon d’un grand projet européen comme le Lyon-Turin, on sort du cadre des orientations de la primaire et on se tourne vers une politique que je n’approuve pas et dont on peut mesurer certaines conséquences, depuis 3 ans, à Grenoble.
Aujourd’hui, beaucoup de militants socialistes sont en proie au doute, désormais écartelés entre la candidature de Benoît Hamon et celle d’Emmanuel Macron. Au-delà du cercle des militants, ce doute s’empare de tous ceux qui veulent voir triompher en mai prochain la solidarité et le progrès contre le repli sur soi.
Comme toujours, j’entends m’engager pour rassembler les uns et les autres, à le faire afin d’empêcher l’éclatement de mon parti et surtout d’éviter à notre pays l’élection de Marine Le Pen ou de François Fillon.
Et, au-delà de la présidentielle, j’œuvrerai, à mon niveau, pour qu’au Parlement puisse se constituer le pôle progressiste le plus fort possible.