Dans une tribune parue dans Le Monde du 7 février dernier, Jacques Attali et Bénédicte Peyrol ont plaidé de façon constructive pour que la France adopte une politique d’accueil des exilés (à distinguer des autres enjeux liés à l’immigration), qui ne se réduise pas à de simples annonces de gestion policière ou de poursuite d’adolescents abandonnés dans les rues de nos villes.
Ils prônent 10 mesures concrètes:
1) grand débat national sur l’immigration, en rappelant concrètement ce qu’est la France et ce qu’elle doit, tout au long de son histoire, aux migrants;
2) une seule administration à l’arrivée des exilés, évitant les inégalités de traitement entre migrants;
3) établissement rapide d’un bilan de compétences;
4) répartition des exilés sur les territoires non selon des quotas, mais selon les besoins économiques et démographiques;
5) possibilité à l’exilé de travailler dès qu’il a obtenu un premier document administratif;
6) multiplication des dispositifs d’apprentissage du français et de la culture française;
7) prise en charge médicale, et en particulier psychiatrique, des réfugiés souvent très éprouvés par leur parcours;
8) décision rapide pour tous ceux qui obtiennent le droit de rester en France;
9) aide substantielle pour ceux qui devront retourner dans leur pays;
10) aide au développement et à la sécurité dans les pays d’origine des migrants.
Pourquoi ne pas se donner ces moyens dignes d’une politique de la France à la hauteur de ses valeurs et de ses ressources?