Le « fichage » des citoyens, dès leur plus jeune âge, est alarmant. Comment prévenir les dérapages ? Comment être sûr que ce logiciel « Base élèves » censé améliorer la gestion du parcours scolaire (inscription, admission, suivi des effectifs) ne puisse en aucun cas devenir un instrument de discrimination sociale (sélection, politique migratoire…) ?
Aucune garantie réelle ne nous a été donnée par le gouvernement face au risque de voir un jour ce fichier utilisé à des fins autres que scolaires.
Le 25 juin dernier, le conseil municipal de Grenoble avait adopté à l’unanimité un vœu manifestant son opposition à la mise en œuvre de cet outil.
La mise en place de ce logiciel s’est poursuivie depuis, sans qu’aucune réponse satisfaisante n’ait été apportée aux interrogations des enseignants et des parents.
Ceux-ci restent mobilisés à Grenoble. Des rassemblements ont encore eu lieu ces derniers jours devant la préfecture et les établissements scolaires.
Je partage l’inquiétude des parents. Le ministère de l’Éducation nationale doit très vite rouvrir le débat.
C’est également le souhait du conseil municipal qui a adopté un vœu demandant « à nouveau l’abandon du fichier informatique centralisé Base élèves », lors de la séance du 4 avril.
