Evidemment le prix Nobel de la Paix est le plus médiatique. Evidemment la personnalité du lauréat 2007 n’est pas neutre et le combat pour l’avenir de la planète qui vaut à Al Gore cette distinction est le plus important que notre civilisation ait à mener. Au regard de l’engagement qui est le mien, à mon niveau, sur ces questions, je souscris donc pleinement à cette décision. Je veux indiquer à cette occasion qu’il a également été juste de décider de partager ce prix avec tous ceux qui ont contribué aux travaux du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), et en particulier les Grenoblois du laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement (http://www-lgge.ujf-grenoble.fr )
Physicien de formation, j’ai également été très heureux de voir le prix Nobel de physique être attribué à Albert Fert. Après Pierre-Gilles de Gennes, Georges Charpak et Claude Cohen-Tannoudji, Albert Fert est le quatrième physicien français ainsi honoré en moins de 20 ans, le 10ème depuis un siècle !
Passionné de littérature, d’art (il fut très proche de Salvador Dali), de rugby et de photo, Albert Fert est surtout l’un des fers de lance de la recherche fondamentale française et l’un des premiers à avoir anticiper les évolutions technologiques qui accompagneraient la miniaturisation de l’informatique et permettraient donc la multiplication des capacités de mémoire des ordinateurs. Il est donc en quelque sorte un des pères des nanotechnologies dans leurs dimensions grand public et l’on retrouve aujourd’hui des applications concrètes de ses découvertes dans tous les ‘’outils mobiles’’ : MP3, GPS, ordinateurs et téléphones portables, PDA…
Avec Minatec, pôle de recherche en micro et nanotechnologies et Minalogic, pôle mondial de compétitivité, Grenoble peut, elle aussi, saluer le caractère visionnaire des études et réflexions d’Albert Fert.
