Annie Famose, une vie sur les crêtes

Avr 2, 2016 | Actualités, Galerie de portraits, Montagne, Sport | 0 commentaires

Championne du monde de ski en 1966, vice-championne olympique en 1968 à Grenoble, Annie Famose, la Pyrénéenne, est entrée dans la légende du sport très tôt. Et si elle arrête la compétition dès 1972, elle a gardé ce même goût de la gagne, dans les affaires.

Annie Famose / DR – Tribune de Genève

Annie Famose / DR – Tribune de Genève

Professeur d’éducation physique, elle n’exercera pas ce métier, se lançant sans transition dans la promotion des stations de ski françaises, l’ouverture à Avoriaz de magasins de ski, d’un « village des enfants » et de restaurants. À la tête d’un petit empire commercial, elle décide de se former à ses nouvelles responsabilités en retournant à l’école, à l’ESSEC. Elle développe alors un réseau de plusieurs centaines de magasins entre la France, la Suisse et Andorre.
Un parcours exceptionnel qui n’a rien d’une histoire de princesse mais qui est le résultat d’un engagement sans faille, mené avec intelligence et ténacité.

Partageant un déjeuner avec Annie Famose dernièrement à Paris, à l’initiative de Stéphane Pallez, présidente de La Française des Jeux, je me suis permis de souligner qu’à mes yeux, on ne devient pas champion par hasard et surtout que l’on ne reste sur la route des crêtes toute sa vie sans un engagement total mobilisant intelligence et détermination.

Pour s’en tenir au domaine de la montagne, j’évoquais les parcours exceptionnels de Jean-Claude Killy et de Reinhold Messner, et faisais remarquer à quel point, à l’instar de celui d’Annie Famose, les qualités intellectuelles et mentales avaient compté autant que les dispositions physiques, pourtant déjà hors du commun !

Le maire de Grenoble que j’ai été, était heureux de passer un moment avec Annie Famose qui a laissé, avec ses camarades de l’équipe de France de ski, un souvenir merveilleux sur les pentes de Chamrousse. Notre championne avait alors choisi de s’installer dans les Alpes. Comment lui reprocher puisque nous avons bénéficié de ses succès et de son image? Cependant, on peut penser que, du côté des Pyrénées, on aurait aimé partager un peu de la plus-value de l’enfant du pays…