La Newsletter du mois de juillet est sortie ! Je vous fais partager ici mon mot d’introduction :
UN PEU DE BLEU DANS LE CIEL, NOM DE NOM !
« Le temps est pourri, l’été est foutu! » entendons-nous à longueur de journée.
Mais n’oublions pas qu’au pays des Allobroges, si l’homme a construit des châteaux, des villes, des usines et des universités, c’est toujours avec la montagne couronnant son horizon. Et la montagne n’est jamais si belle et si attirante qu’entre 2 averses!
Croissance nulle, chômage massif, compétitivité en berne, peur du déclassement, crainte dans l’avenir, montée des extrêmes…au pays des droits de l’homme et de la douceur de vivre.
C’est la faute à l’autre? Mais la France s’est construite d’immigrations successives. La nation française n’a aucun fondement ethnique, elle se définit par un pacte républicain établissant un vivre ensemble basé sur le respect de l’autre, indépendamment du pigment de sa peau, de sa religion ou de ses opinions.
C’est la faute au monde? Mais la vie n’est faite que d’échanges. C’est vrai du corps national comme du corps biologique. Les marchandises, les mots, les sons, les images et les chiffres ne cessent de parcourir le monde. Et les hommes, eux, ne devraient pas bouger?
Refusons la peur, la résignation et l’abandon qui conduisent au pire!
Et méditons cette histoire de Léon Tolstoï:
« Une femme voyageait avec ses trois enfants dans un traineau tiré par un cheval, lorsqu’elle fut assaillie par une meute de loups affamés. Rendue hystérique par la peur, elle jeta un de ses enfants aux fauves, espérant qu’ils s’en contenteraient et la laisseraient en paix. Naturellement cela eût pour seul effet d’accroître leur appétit et leur audace. Elle jeta alors le deuxième, puis le troisième de ses enfants, si bien qu’à la fin les loups la dévorèrent, et le cheval par-dessus le marché ».
Et bien, ce sont les mêmes loups, encouragés par la même irrésolution qui sont à l’oeuvre aujourd’hui.
Depuis près de 20 ans, au plan national, on refuse de dire la vérité de notre temps, à l’échelle du monde.
Depuis 4 mois, au plan local, on voudrait faire croire, à coups de com, aux solutions simplistes d’un « small is beautiful ».
Physicien, je sais que ce qui crée l’énergie dans les atomes, ce n’est pas l’agitation superficielle des électrons, mais la fission ou la fusion des noyaux.
Politique, je crois à la force de l’engagement, au rêve républicain et populaire, à la démocratie exigeante,
Citoyen du monde, je crois au grand large et refuse qu’on tire notre territoire vers le bas.
Oui, répondons, avec René Char, « A chaque effondrement des preuves, le politique doit répondre par une salve d’avenir ».
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