7ème conférence européenne des villes durables à Genève

Avr 17, 2013 | Actualités, International | 0 commentaires

Plus de 1000 participants sont réunis à Genève du 17 au 19 avril pour la 7ème conférence européenne des villes durables, le plus important événement européen consacré au développement durable. Organisée tous les trois ans, cette manifestation est l’occasion de rassembler l’ensemble des acteurs impliqués sur les questions de développement durable – élus locaux, gouvernements, Union européenne, chercheurs, ONG et entreprises – dans le but favoriser la transition vers une économie écologiquement responsable. Le thème de cette édition « Economie écologiquement et socialement responsable : une solution face à la crise » prend tout son sens  dans un contexte de morosité économique et de difficultés sociales accrues pour un grand nombre de personnes touchées par la crise.

Lors de mon intervention en séance plénière sur le thème « Economie, Environnement et Social : quels ponts ? », j’ai rappelé le rôle capital que jouent les villes et les métropoles  dans la mise en œuvre d’approches intégrées. Les progrès sociaux, le développement durable, l’innovation économique s’expérimentent et s’initient en effet dans les villes. Par les populations et les activités qu’elles concentrent, les villes sont les territoires les plus à même de réussir la synthèse du développement durable, de l’économie et du social. Dans un moment où nous sommes amenés à réfléchir collectivement sur l’évolution des civilisations, il est utile de rappeler que c’est souvent dans les villes que se sont produits les plus grands progrès  comme ce fût le cas à Rome, Athènes, New York ou Paris. Aujourd’hui, face à une urbanisation irréversible, massive, qui portera la population urbaine mondiale à 70% en 2050,  la maîtrise de l’urbanisation revêt une importance décisive. Dans la compétition internationale actuelle, les  villes européennes, à taille humaine en comparaison avec les mégapoles du sud, ont de véritables atouts à faire valoir, atouts qui deviennent des enjeux de compétitivité dans un monde où les villes concentrent les activités économiques et deviennent les principales locomotives de la croissance. En France, ce sont des villes comme Grenoble, Rennes ou Toulouse qui, avec des taux de croissance autour de 3% permettent à la France de maintenir un semblant de croissance. D’un point de vue de la solidarité, les villes répondent de façon croissante à l’urgence sociale, innovent, au regard d’une carte de la pauvreté qui, en 20 ans, a profondément changé  glissant du milieu rural vers le milieu urbain. Cette nouvelle donne conduit les villes à expérimenter de nouvelles formes de solidarité qui méritent d’être étendues. Au plus près des besoins et des potentiels des territoires, les villes mettent également  en œuvre des actions en faveur du développement durable (Agenda 21, plan climat-énergie territoriale, convention des maires etc.), prennent des engagements fermes à travers des politiques publiques en faveur de la maîtrise de la demande d’énergie et apportent ainsi des solutions concrètes, concertées et planifiées.

L’Union européenne gagnerait à s’appuyer d’avantage sur les gouvernements locaux et les villes en particulier.  Je suis convaincu que la compétition économique passera par la capacité à démontrer que nos villes sont des références en matière de développement durable, d’innovation sociale et de qualité de vie, à l’instar du modèle grenoblois qui  a placé le cadre de la qualité de vie en ville, le développement durable, la cohésion sociale au cœur de sa stratégie de développement ce qui fait aujourd’hui de Grenoble la 2ème ville de France où il fait bon innover.