Conseil d’administration de l’Agence française de développement

Juin 21, 2015 | Actualités, International | 0 commentaires

Logo_AFDEn tant qu’administrateur de l’Agence française de développement (AFD), j’ai participé jeudi dernier à son Conseil d’administration.

Au cours de celui-ci, un débat très intéressant s’est noué au sujet de la politique de l’Agence.

L’AFD se situe clairement dans le top 12 mondial des bailleurs du champ du développement, avec une priorité vers le continent africain marquée et notamment vers l’Afrique sub-saharienne (5ème bailleur), ainsi que dans les outre-mers (acteur de financements public et privé).

Si l’on peut se féliciter de l’évolution globale de l’AFD comme agence de développement durable, avec un modèle économique soutenable, une trajectoire de croissance maîtrisée et une offre non-souveraine innovante (collectivités territoriales, ONG,…), je me suis interrogé à haute voix sur les priorités sectorielles.

En effet, la part réservée au social reste aujourd’hui inférieure à 20% des engagements de l’AFD.

N’est-ce pas un peu faible, eu égard aux objectifs de développement et de solidarité en direction des pays les moins avancés et eu égard au savoir faire français en particulier dans le domaine sanitaire, hospitalier et médico-social ?

L’engagement assez massif de l’Agence pour la lutte contre le sida au Ghana, pourtant absolument nécessaire, ne peut constituer dans le temps l’essentiel de ce qu’on doit faire en matière de santé.

Il me paraît désormais important et urgent de plaider au plan national pour la mise en place d’une coordination plus efficace dans la politique extérieure de la France dans ce domaine (financement et notamment dons, valorisation du savoir faire scientifique, technologique et industriel de notre pays, synergie entre les différents organismes concernés,…).