Les principaux enseignements de ce premier tour sont évidemment la faiblesse de la participation des électeurs et le très haut score des candidats du Front national. Face aux fortes préoccupations sociales et économiques de nos concitoyens, cette forte abstention et ces résultats sont évidemment un symbole du désenchantement de nos concitoyens et une forte sanction du Gouvernement, comme l’illustre aussi la déconfiture des candidats UMP.
Pour autant, face à la flambée, confirmée dans les urnes, des candidats de l’extrême droite, il nous faut impérativement convaincre de la nécessité d’amplifier la mobilisation des électeurs. C’était malheureusement à craindre pour une élection qui reste mal identifiée, isolée de tout autre scrutin et dont l’avenir et l’intérêt restent flou. Et par conséquent, si le résultat est prometteur pour la gauche, la faible mobilisation des électeurs n’autorise pas de triomphalisme.
S’il y a un rejet important de la politique gouvernementale, une sanction pour les fautes répétés de la majorité présidentielle et un soutien souvent fort exprimé aux équipes de gauche et de progrès sortantes, le vote de dimanche prochain doit permettre d’amplifier et de conforter un message: l’alternance est nécessaire en 2012.