Dans le cadre du débat national sur la transition énergétique, lancée par la Ministre en charge de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie Delphine BATHO, Gaz Electricité Grenoble (GEG) et le syndicat professionnel des Entreprises Locales d’Energie (ELE)) organisent en partenariat avec la Ville de Grenoble trois grandes journées de débats les 19 avril, 16 et 27 mai à Grenoble. J’ai donc introduit ce matin cette première journée de débats consacrés aux quatre thèmes suivants : la décentralisation énergétique, la problématique de la précarité énergétique, le développement des énergies renouvelables et les smart cities.
En introduction de cette journée et de l’atelier consacré à la décentralisation énergétique, j’ai rappelé combien les territoires étaient le niveau pertinent de l’action en matière de lutte contre le changement climatique et, plus largement, de transition énergétique. Les territoires urbains sont en outre les plus particulièrement concernés puisque 80% de la consommation d’énergie et des émissions de CO2 prend source dans l’activité urbaine. Ainsi, que ce soit en matière de transports et de mobilité, d’éclairage public, de gestion des déchets, de bâtiments, de logements ou encore d’aménagement urbain, ce sont bien dans les champs d’intervention et de compétences des collectivités que peuvent prendre corps les politiques publiques locales allant dans le sens de la transition énergétique. Cela relève donc du choix et du volontarisme des élus locaux, comme c’est le cas à Grenoble, où nous avons adopté en 2008 le grand programme « Grenoble Facteur 4 », rassemblant 30 axes et actions stratégiques dans le bâtiment, la production d’énergie, les déplacements et la gestion des ressources naturelles, visant à diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.
A l’heure où les enjeux de la territorialisation sont de plus en plus prégnants, en matière énergétique et écologique comme en matière sociale ou économique, nous avons plus que jamais besoin de prendre appui sur les politiques et les initiatives locales, pouvant, à la lumière de leurs réussites, se concrétiser à terme préconisations nationales.
C’est là tout l’intérêt de ces échanges, qui seront versés à la contribution rhônalpine dans le cadre du grand débat national sur la transition énergétique.
