ZFU : inquiétude légitime des entrepreneurs

Déc 4, 2009 | 3e circonscription, Actualités | 0 commentaires

zfu_uneHier soir, dans les locaux de l’IMT à Grenoble, le Club FACE organisait une rencontre avec l’ensemble des entreprises, commerces et services de la Zone Franche Urbaine Villeneuve Village Olympique* dont l’objet était : » ZFU, bilan et perspectives. » Après une introduction par Gilles Dumolard, Président de la CCI de Grenoble, divers témoignages d’entrepreneurs dynamiques, passionnés, mais pour le moins inquiets** ont orienté le débat de la soirée.

A cette occasion, j’ai tenu à souligner que parmi les facteurs clés de succès des ZFU, la dimension partenariale qui existe entre la sphère publique et les acteurs privés occupe une place importante. J’ai rappelé l’engagement de la Ville, de ses élus, Geneviève Fioraso, Abderrahmane Djellal, Jean-Philippe Motte, Hélène Vincent, de ses services, François Peyronnet et Maëlle Henri, dont les convictions, l’investissement et la présence sur le terrain aux côtés des entrepreneurs sont comparables à celle d’une démarche militante.
Alors que je partage les inquiétudes de ces chefs d’entreprises et que nous nous battrons à leurs côtés pour tenter de faire entendre leur voix, j’ai souligné les progrès qui ont été faits dans les quartiers grâce à nos politiques de la ville qui, au-delà de l’aménagement urbain ont su intégrer des dimensions économique et sociale essentielles dans la réussite d’une rénovation urbaine en implantant des activités sportives, culturelles, commerciales.

Dans le contexte de crise que nous connaissons (certes, on peut imaginer que la crise financière est derrière nous) les conséquences sociales sont à venir. Les derniers chiffres du chômage ne sont pas bons, les prévisions sont pessimistes et sans l’intervention publique, nous n’aurons aucune chance de sortir de la crise. Si nous ne menons pas des politiques de solidarité actives en accompagnant les plus fragiles, si nous ne maintenons pas notre niveau d’investissement (donc l’activité, donc l’emploi), les conséquences pourraient être terribles pour les villes dans lesquelles se concentrent les fragilités, la précarité, les inégalités, la violence. L’intervention publique est utile et fondamentale et lorsque l’Etat se désengage comme il le fait sur les ZFU, il casse une dynamique qui ne pourra pas être compensée par les collectivités locales dont la réforme à venir ne permet pas d’envisager l’avenir avec sérénité.

Ma conclusion à ce débat était simple : la plus grande joie d’un chef d’entreprise sont les emplois qu’il crée. Sa plus grande tristesse est de les voir disparaître.

*Pour mémoire, sachez que la ZFU de Grenoble qui existe depuis 2004 regroupe 440 entreprises et 535 embauches.

** En effet, une mesure gouvernementale est venue « chambouler », en cours de route, les règles du jeu de la fiscalité et des taux d’exonération de cotisations sociales accordés à ces entreprises, entrainant inexorablement des difficultés financières dont les conséquences seront