J’ai présenté, en tant que rapporteur, cette semaine devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, le projet de loi autorisant l’approbation de l’accord entre la France et l’Italie pour l’engagement de travaux définitifs de la section transfrontalière du Lyon-Turin. Il a été adopté à l’unanimité moins deux voix (celle de députés EELV).
Le 22 décembre, le Projet de Loi a été adopté à l’unanimité dans l’hémicycle.
Il s’agit du quatrième accord international sur cette ligne ferroviaire qui définit non seulement les conditions de réalisation et les coûts des travaux (projet financé à 40% par l’Union européenne, 35% par l’Etat italien et 25% par la France) mais aussi les différents dispositifs anti-mafia, dont le règlement des contrats visant à prévenir toute infiltration mafieuse.
A l’heure où nos voisins suisses ont célébré la mise en service du Tunnel du Saint-Gothard, nous pouvons nous aussi aujourd’hui envisager sereinement la mise en œuvre d’un projet nécessaire et ambitieux.
Au-delà des polémiques locales, il faut savoir que cette ratification était aussi fortement soutenue par la FNAUT (Fédération Nationale d’Associations d’Usagers des Transports) qui combat fortement la désinformation des opposants au projet.
Car il s’agit d’un projet indispensable non seulement d’un point de vue écologique grâce au report modal visant à soulager le littoral français et les vallées alpines, mais aussi économique par l’établissement d’un véritable corridor sud-européen. En réalité, au-delà de la stricte liaison Lyon-Turin, c’est bien l’axe stratégique Séville-Budapest, qui correspond à 18% de la population et 17% du PIB de l’Union européenne, qui s’en verra considérablement renforcé.
Accéder à la vidéo :