Organisation à Grenoble des Assises Nationales de la Construction Passive

Mar 5, 2008 | Développement durable | 0 commentaires

grenoble developpement durableJ’entends souvent dire, ici ou là, que le terme de développement durable serait galvaudé. Je trouve cette critique excessive et je me réjouis au contraire qu’il rentre progressivement dans le vocabulaire commun.

Ce qui est certain, c’est qu’il prend une dimension toute particulière dans notre ville : qu’il s’agisse d’urbanisme, de déplacements, d’habitat, de consommations énergétiques ou encore d’innovations technologiques, Grenoble fait partie des grandes villes de France les plus mobilisées.

Autant de thèmes que j’ai d’ailleurs évoqué hier à l’occasion d’une conférence de presse qui a réunit, à mes côtés, Eric Grasset, conseiller régional écologiste, Henri Biron, ancien président de la Frapna, Jean Clémancey, Président du CLUQ mais aussi Etienne Criqui et Dominique Raynaud, experts associés au GIEC.

J’évoquais également il y a quelques jours sur ce blog la deuxième édition à venir de la Biennale de l’Habitat Durable. Une Biennale organisée par la Ville de Grenoble et qui sera donc précédée, au début du mois d’avril, des assises de la construction passive.

Des assises qui doivent réunir plus de 500 professionnels et permettre des échanges sur l’ensemble des dimensions de la construction passive.

Dimension technique qui permet d’assurer le confort thermique avec une consommation énergétique inférieure à 15 kWh/m²/an alors que la moyenne française est de 180 kWh/m²/an.

Dimensions politiques, environnementales et sociales aussi car la construction passive annonce une nouvelle génération de bâtiments et un pas décisif dans la réduction des consommations d’énergie.

En accueillant ces événements qui visent à « moderniser le bâtiment » tout en apportant une réponse aux enjeux du changement climatique, Grenoble s’inscrit donc en plein dans la dynamique du Grenelle de l’Environnement.

NB : le concept de maison passive fait référence à une nouvelle génération de bâtiments « sans chauffage » au sens conventionnel du terme : le confort thermique (supérieur à celui offert par les bâtiments conventionnels) y est assuré par la gestion de la circulation de l’air ambiant. L’implantation, la conception et la réalisation soignées de l’enveloppe (parois, fenêtres, toiture, dalle), une isolation très performante, une étanchéité rigoureuse, un échangeur de chaleur de fort rendement ainsi que l’optimisation des matériaux et des techniques permettent de maintenir une température constante sans apports de chaleur autres que le rayonnement solaire et les calories émises par les activités qu s’y exercent.