Questionnaire de Greenpeace

Mar 1, 2008 | Développement durable | 0 commentaires

J’ai récemment été destinataire d’un questionnaire adressé par Greenpeace m’interrogeant sur l’éco-responsabilité.

Par souci de cohérence et de transparence, j’ai décidé de mettre en ligne sur ce blog les réponses que je leur ai apportées.

Dans les prochains jours, je mettrai également en ligne des réponses apportées à d’autres questionnaires de l’ADTC et d’Anticor et à une interpellation d’un Toit pour Tous sur la question du logement.

Réparti en 3 thèmes, la première partie de ce questionnaire de Greenpeace portait sur la lutte contre les changements climatiques.

Eco-responsabilité et lutte contre les changements climatiques

Engagée dans les différents aspects de la lutte contre le changement climatique, la Ville a adopté un Plan Climat Local dès 2005 et un schéma énergétique en 2007.

Transports

Question 1.

A chaque renouvellement et achat de flotte, choisir des véhicules de petite et moyenne cylindrée ne rejetant pas plus de 120g de CO2/km, soit étiquetés A ou B ; choisir aussi des véhicules utilitaires légers rejetant moins de 160g de CO2/km.

La Ville possède une flotte équipée pour fonctionner au GNV de près de 150 véhicules. 430 vélos de service sont également mis à disposition des agents. La Ville cherche à concilier un faible taux d’émission de CO2 et un faible niveau de pollution. C’est pourquoi le choix s’est porté dès 1996 sur le GNV qui offre à la fois un taux d’émissions de CO2 acceptable tout en diminuant les polluants comme des NOx dont le niveau dépasse souvent les seuils d’alerte dans la cuvette grenobloise.

J’utilise par ailleurs un véhicule hybride pour ses déplacements

Question 2.

Mettre en place un plan de déplacement d’administration afin de privilégier les solutions alternatives à la voiture particulière, et se diriger vers une suppression des voitures de fonction, en faveur des voitures de service. Il impose par ailleurs aux agences de voyage sous-traitantes un critère de priorisation du train pour tous les déplacements.

Le Plan de Déplacement d’Administration mis en place par la Ville dès 2002 a été conforté de manière continue tout au long du mandat. Il favorise l’utilisation des modes de transports alternatifs à la voiture individuelle pour les déplacements domicile – travail. En février 2008, plus de 480 agents adhèrent à ce PDA qui prend en charge 50 % des abonnements de transports en commun. Par ailleurs, en vue de limiter les déplacements liés au temps de repas de midi, 205 agents de la ville bénéficient d’une offre de restauration collective à proximité de leur lieu de travail. Enfin dans le cadre du dialogue social, la ville a préparé un projet de protocole d’accord relatif au PDA qui doit être débattu à compter d’avril 2008 avec les organisations syndicales.

Equipements de bureau

Question 3.

Adopter le programme Energy Star, conformément au règlement européen, qui impose d’appliquer, lors de l’achat de matériel de bureau, des critères d’efficacité énergétique aussi rigoureux que ceux définis dans le programme Energy Star.

Afin de limiter les consommations d’électricité dues à la bureautique, la mise en veille des ordinateurs a été programmée sur l’ensemble du parc, équipé par le programme Energy Star.

Eclairage public

Question 4.

Inclure une clause environnementale dans les appels d’offre en matière d’éclairage public, exigeant l’utilisation des ampoules les plus efficaces, type LED pour les feux piéton, et adopter une politique de sobriété, en réduisant la tension du réseau d’éclairage.

Depuis 1997 la Ville s’engage et investit dans le renouvellement des sources lumineuses destinées à la signalisation tricolore. Toutes les nouvelles installations sont effectuées avec des matériels à base de Leds et le remplacements des anciennes sources est opéré régulièrement. A ce jour nous arrivons à un taux d’équipement de type LED de l’ensemble du parc des feux tricolores de 59 % ce qui s’est traduit par une baisse de 50% de la consommation d’énergie.

Energies renouvelables

Question 5.

Doter la collectivité d’un plan de développement dans les énergies renouvelables (chaleur et électricité), afin qu’elle produise 20 % de ses consommations en propre d’ici 2020, et qu’elle contribue majoritairement à atteindre l’objectif de 23 % d’énergies renouvelables sur la consommation de son territoire à ce même horizon 2020.

Le schéma énergétique adopté en octobre 2007 vise une réduction de 25% des émissions de CO2 d’ici 2020, notamment en développant les énergies renouvelables.

Un programme d’investissement ambitieux prévoit une amplification de la part du bois dans le réseau de chaleur en remplacement du charbon.

Le développement ambitieux de l’électricité renouvelable, produit par la SEM Gaz Electricité de Grenoble, se fera par une multiplication par 10 d’ici 2012 de la puissance d’électricité solaire, soit 1200 kWc, et une augmentation de l’hydroélectricité qui devra atteindre une puissance de 38 à 68 MW d’ici 2015.

Le Plan Local d’Urbanisme incite aux recours aux énergies renouvelables, et a permis d’atteindre que plus de 67% des permis délivrés depuis 2006 prévoient des panneaux solaires (85% prévoient des isolations extérieures et 78% des terrasses végétalisées).

Les diverses opérations d’aménagement ont intégré le solaire : 1 000 m² de photovoltaïque à De Bonne, 850m² de capteurs solaires thermiques à Vigny-Musset, 800m² de panneaux photovoltaïques à Bouchayer-Viallet…

Bâtiments

Question 6

Réduire la consommation énergétique des bâtiments dont la commune est propriétaire ou dont elle délègue la gestion (mairie, école primaire, équipements sportifs et culturels…) :

  • par un renforcement des exigences sur les constructions neuves, respectant le label basse consommation,
  • assorti d’un programme de réhabilitation exemplaire des bâtiments publics existants visant le label basse consommation, avec un seuil maximal de kWh d’énergie primaire par m² utile, selon le type d’usage du bâtiment (bureaux, hébergement, enseignement, établissement hospitalier…), associé à l’utilisation des matériaux les plus efficaces, sur le plan énergétique, disponibles sur le marché.

Dès le second choc pétrolier, la Ville s’est engagée dans des programmes d’économies d’énergies dans son patrimoine bâti. La gestion efficace des énergies est restée depuis un axe fort de travail des services. En 10 ans, à conditions constantes, une réduction de 18 % des émissions de gaz à effet de serre dus aux bâtiments municipaux a été obtenue. Dans le schéma énergétique de la Ville, la généralisation de bâtiments basse consommation est un objectif. Par exemple, en bâtiment neuf, une nouvelle école élémentaire à 50 kWh/m2.an pour le chauffage a été construite.