Du parler bambin au prix Nobel, la belle chaîne de l’exigence éducative et du parti pris de l’excellence à Grenoble (2/2)

Août 20, 2013 | 3e circonscription, Actualités, Innovation, Sciences | 0 commentaires

Il faut bannir l’échec à l’école, mais il faut aussi bannir l’échec dans les premiers cycles universitaires. C’est le sens de l’augmentation des bourses pour les étudiants des classes moyennes, qui leur permettra d’étudier dans de meilleures conditions. C’est le sens de la nouvelle loi sur l’enseignement supérieur et la recherche que nous avons définitivement adoptée en Juillet.

Je voudrais souligner à nouveau ici l’importance de la politique de site de l’Université de Grenoble pour le rayonnement de notre Ville, tant à l’échelle nationale qu’européenne et internationale. En proposant une diversité d’enseignements et des parcours de grande qualité, cette structure contribue en effet à hisser cette université au rang d’établissement d’excellence. L’enseignement supérieur, et donc la capacité de recherche de notre pays, dernier maillon de notre chaîne éducative, n’en est pas moins essentiel, car il est le moteur des avancées de demain.

Ces dernières années nous ont montré le rôle fondamentale joué par la recherche publique dans l’innovation industrielle si indispensable à notre compétitivité, et donc aux emplois de demain.

La réussite grenobloise dans le domaine de l’infiniment petit

 En 2009, le prix Nobel de Chimie a été attribué à Thomas STEITZ, Ada YONATH et Venkatraman RAMASKRISHNAN, pour une découverte qui pourrait ouvrir la voie à de nombreux nouveaux antibiotiques. Ces deux derniers, professeur de biologie structurale en Israël et chercheur en biologie moléculaire à Cambridge ont utilisé pour leur recherche dans le domaine de l’infiniment petit le formidable outil qu’est le synchrotron.

Mais on ne peut parler de l’excellence grenobloise dans le domaine de l’infiniment petit sans mentionner le pôle de compétitivité mondial Minalogic, spécialisé dans les micro-nanotechnologies,  et dont fait partie STMicroelectronics. Cette entreprise franco-italienne est la leader européenne du secteur : ses concurrents se trouvent aujourd’hui aux États-Unis ou à Taïwan. Et si l’entreprise a pu se maintenir parmi les meilleurs mondiaux dans un secteur où la concurrence est si intense, c’est à la vigueur de l’innovation dans l’écosystème grenoblois.

Je me permets de citer ici le Premier Ministre, venu à Crolles le 22 Juillet pour annoncer un investissement considérable pour notre agglomération, le programme de recherche « Nano 2017 » : « La ville de Grenoble c’est une des villes, peut-être je crois la première ville en France où il y a autant de brevets qui sont déposés et donc si on cherche en visitant la France où il y a de l’énergie, de l’intelligence, des capacités à mobiliser, préparer l’avenir, si on cherche une inspiration anticrise, si on cherche une inspiration anti-déclin, alors, je dis : venez à Grenoble. »

Ce plan d’investissement, à hauteur de 3,5 milliards d’euros sur dix ans, dont 600 millions d’euros de l’État, 400 millions de l’Europe, et 100 millions des collectivités territoriales, permettra de doubler la capacité du site de production de Crolles. Il doit notamment permettre aux industriels de réaliser un saut technologique dans le cadre du développement de nouveaux processeurs, à forte puissance de traitement mais à faible consommation d’énergie.

 

L’éducation n’est pas une dépense, c’est un investissement. L’investissement dans l’école, dans l’éducation, dans le savoir, c’est la clef de la compétitivité, de l’emploi de demain. Le redressement productif du pays passera avant tout par son redressement éducatif.