Rémy Rioux, auditionné par la CAE de l’Assemblée nationale
Ce mercredi matin, la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale a auditionné Rémy Rioux dans le cadre de sa nomination à la tête de l’Agence Française de Développement (AFD), sur proposition du Président de la République.
Secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères et du Développement international, en charge notamment de la diplomatie économique et préfigurateur du rapprochement entre l’AFD et la Caisse des Dépôts, Rémy Rioux a tenu, dans un propos préliminaire, à affirmer son ambition pour une AFD plus grande, plus partenariale et plus innovante, compte-tenu notamment des urgences économiques, sociales et environnementales dans les pays les plus pauvres et notamment en Afrique.
Intervenant alors, je me suis réjoui de la proposition du Président de la République de nommer Rémy Rioux comme Directeur général, soulignant son profil de « synthèse » (de Bercy au Quai, du Bénin à Proparco) et sa sensibilité plus stratégique que technocratique, dans une vision du monde d’aujourd’hui.
Concernant le rapprochement AFD-CDC, quelles conséquences prévoir du passage de l’approche structurelle à l’approche conventionnelle ? Comment s’assurer de l’augmentation des financements (prêts et surtout dons) à la base du rapprochement avec la CDC ?
Au plan de la gouvernance, peut-on évoluer pour un meilleur équilibre au profit des collectivités territoriales, des ONG et des entreprises et pas seulement des fonctionnaires des tutelles ? Peut-on, à terme, envisager un PDG à la tête de l’AFD ?
Au plan stratégique, comment mieux articuler l’action et l’influence de la France entre bilatéral et multilatéral ? Comment, en terme de diplomatie économique, dépasser le clivage aides liées et aides non liées pour ne pas défavoriser les entreprises françaises ?
Les ressources humaines sont essentielles. Le personnel de l’AFD a manifesté son inquiétude au cours des derniers mois. Comment dans cette nouvelle étape, tenir un meilleur compte des expériences des équipes de terrain, y compris dans les rapports au CA ? Comment surtout peut-on assurer un parcours professionnel valorisant ?
À toutes ces questions, Rémy Rioux a répondu positivement, conformément aux souhaits des parlementaires. Aussi, après délibération, la Commission des Affaires étrangères a émis un avis favorable à sa nomination. Laquelle a été largement approuvée lors d’un vote à l’Assemblée nationale et au Sénat.
