J’ai participé récemment au Conseil stratégique de l’Ecole d’affaires publiques créée au sein de Sciences Po, présidé par Anne-Marie Idrac et en présence de Frédéric Mion, directeur de l’IEP de Paris.
Il s’agit d’une École qui a tout juste quelques mois, qui concerne 550 élèves et dispose d’un budget de 10 millions d’euros, et sur laquelle on peut fonder de bons espoirs si l’on en précise bien les objectifs.
C’est dans cet esprit que je suis intervenu en demandant à ce qu’on regarde les choses en se posant la question de la pertinence et de l’utilité de cette formation pour des élèves, futurs managers, et pour notre pays dans le monde du 21ème siècle.
On connaît les points durs qu’il importe d’affronter, en rupture par rapport aux formations traditionnelles : le rapport entre public et privé, l’international comme cadre naturel de compréhension et d’intervention, le décloisonnement administratif pour donner efficacité à la chaîne de la compétitivité, la prise en compte du numérique,…
On doit ainsi changer fortement les formations en s’orientant résolument vers des promotions mêlant élèves issus des formations Sciences Po, élèves-ingénieurs, élèves étrangers, en adoptant des méthodes pédagogiques basées sur un travail en équipes de projet, en abordant les politiques publiques qui prennent en considération des questions essentielles encore peu prises en compte comme, par exemple, l’urbanisation dans le monde, les villes intelligentes et durables, la place du numérique, la géopolitique ou encore l’innovation au service des entreprises et de leur développement.
Bref, cette nouvelle entité sera d’autant plus utile et performante pour la formation des cadres du public et du privé, en France et dans le monde, qu’elle sera en mesure de répondre aux évolutions et aux attentes du marché du travail et de la société.